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Le Mitsubishi Ki-46 était un bimoteur de reconnaissance utilisé par l'armée impériale japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa désignation "Shiki" était Type 100 Command Reconnaissance Aircraft, le nom de code allié étant "Dinah".
Le 12 décembre 1937, l'armée de l'air impériale japonaise remit à Mitsubishi un cahier des charges pour un avion de reconnaissance stratégique à long rayon d'action destiné à remplacer le Mitsubishi Ki-15. La spécification exigeait une endurance de six heures et une vitesse suffisante pour échapper à l'interception par tout chasseur ennemi existant ou en développement, mais ne reçut autrement aucune contrainte quant à la conception par une équipe dirigée par Tomio Kubo(diplômé en 1931 de la section aéronautique de la faculté d'ingénierie à Université impériale de Tokyo).
Le résultat fut un monoplan bimoteur à ailes basses avec un train d'atterrissage à roulette arrière rétractable. Il avait un fuselage de section ovale de petit diamètre qui accueillait un équipage de deux personnes, le pilote et l'observateur, installés dans des cockpits individuels séparés par un grand réservoir de carburant. D'autres réservoirs étaient situés dans les ailes minces à la fois à l'intérieur et à l'extérieur des moteurs, donnant une capacité totale de 1.490 litres. Les moteurs, deux Mitsubishi Ha-26, étaient logés dans des capots développés par l'Institut de recherche aéronautique de l'Université impériale de Tokyo pour réduire la traînée et améliorer la vue du pilote.
Le premier prototype, portant la désignation Ki-46, vola en novembre 1939 depuis l'usine Mitsubishi de Kakamigahara, Gifu, au nord de Nagoya. Les tests montrèrent que le Ki-46 était sous-alimenté et plus lent que prévu, n'atteignant que 540 km/h au lieu des 600 km/h spécifiés. Sinon, les essais de l'avion furent concluants. Comme le type était plus rapide que le dernier chasseur de l'armée, le Nakajima Ki-43, ainsi que le nouvel A6M2 de la Marine, un premier lot de production fut commandé en tant qu'avion de reconnaissance de type 100 modèle 1 de l'armée (Ki-41-I).
Pour résoudre les problèmes de performances, Mitsubishi monta des moteurs Ha-102, qui étaient des Ha-26 équipés d'un compresseur à deux vitesses, tout en augmentant la capacité de carburant et en réduisant la masse à vide. Cette version, désignée Ki-46-II, effectua son premier vol en mars 1941. Elle répondait aux exigences de vitesse de la spécification d'origine et fut commandée en production à grande échelle, avec des livraisons commençant en juillet.
Bien qu'au début, le Ki-46 se soit avéré pratiquement à l'abri de toute interception, l'armée de l'air impériale japonaise dut rapidement se rendre compte que les nouveaux chasseurs alliés tels que le Supermarine Spitfire et le P-38 Lightning pouvaient défier cette supériorité, et en juillet 1942, il fut demandé à Mitsubishi de produire un version encore améliorée, le Ki-46-III. Celui-ci disposait de moteurs Mitsubishi Ha-112 à injection de carburant plus puissants et d'un nez redessiné, avec un réservoir de carburant devant le pilote et une nouvelle verrière qui s'étalait en douceur depuis le nez de l'avion, éliminant le "pas" des précédentes versions. La mitrailleuse défensive unique de l'avion précédent fut également omise. La nouvelle version vola pour la première fois en décembre 1942, démontrant une vitesse nettement plus élevée de 630 km/h à 6.000 m. Les performances du Ki-46-III s'avérèrent même supérieures à celles de l'avion destiné à le remplacer (le Tachikawa Ki-70), qui de ce fait n'entra pas en production.
Dans une tentative d'améliorer encore les performances en altitude du Ki-46, deux prototypes furent équipés de moteurs Ha-112-II-Ru dont les turbocompresseurs étaient entraîndommageés par l'échappement. Cette version vola pour la première fois en février 1944, mais seuls deux prototypes furent construits.
Les usines Mitsubishi ont fabriqué un total de 1.742 exemplaires de toutes les versions (34 Ki-46-I, 1093 Ki-46-II, 613 Ki-46-III, 4 Ki-46-IV)pendant la période 1941-1944.
L'avion a d'abord été utilisé par l'armée japonaise au Mandchoukouo et en Chine, où sept unités en étaient équipées, et aussi parfois par la marine impériale japonaise dans certaines missions de reconnaissance au-dessus des côtes nord de l'Australie et de la Nouvelle-Guinée.
L'armée japonaise a utilisé cet avion pour le même type de missions (qui n'étaient d'ailleurs pas autorisées) au-dessus de la Malaisie actuelle au cours des mois précédant la guerre du Pacifique. Plus tard, il a été utilisé pour la reconnaissance à haute altitude au-dessus de la Birmanie, de l'Indochine, de la Thaïlande et de l'océan Indien. Le Ki-46 était considéré par la RAF britannique en Birmanie comme un avion difficile à contrer, ne les interceptant qu'occasionnellement avec succès. Le 25 septembre 1944, le Flying Officer Wittridge abattit un Ki-46, à bord de son Spitfire Mk VIII personnellement modifié. Wittridge avait retiré deux mitrailleuses et le blindage du siège, et avait également poli les bords d'attaque des ailes pour gagner en vitesse. Le principal pilote de chasse américain, Richard Bong, aux commandes d'un P-38 Lightning, a réussi à abattre un Ki-46 au-dessus de la côte de Papouasie-Nouvelle-Guinée à la fin de 1942.
En 1944-1945, au cours des derniers jours de la guerre, l'avion fut modifié en intercepteur à haute altitude, avec deux canons de 20 mm dans le nez et un canon de 37 mm pointant vers le haut et vers l'avant. – presque comme ce qui avait été fait avec les canons "Schräge Musik" de la chasse nocturne allemande – pour combattre les B-29 de l'USAAF au-dessus des îles métropolitaines japonaises. L'avion manquait de stabilité pour le tir soutenu de l'arme de 37 mm, n'avait qu'une fine couche de blindage, manquait de réservoirs de carburant auto-obturants et manquait de performance en montée.
Le Ki-46 a également été affecté à deux Sentai entiers (escadres/groupes), ainsi qu'à des Chutaicho individuels (commandants opérationnels juniors) dans le service aérien de l'armée impériale japonaise, pendant la guerre du Pacifique.
Les Alliés ont capturé quelques exemplaires pendant le conflit, qui ont ensuite été réparés et pilotés à des fins d'évaluation. Le Ki-46 III fut le seul type d'avion japonais envoyé à l'Institut d'essais de l'armée de l'air soviétique NII VVS, pour évaluation en 1946-1947.
En comptant toutes les versions, 1 742 Ki-46 furent fabriqués.
Un seul exemplaire, un Ki-46-III, est préservé dans le monde. Il se trouve en Angleterre au musée de la RAF de Cosford.
(Remarque : - Les désignations Shiki doivent être utilisées dans leur intégralité, comme indiqué ci-dessous, car le numéro de type fait uniquement référence à l'année de création.)
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