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Le Yakovlev Yak-7 a été développé à partir du chasseur Yak-1, initialement comme avion d'entraînement qui fut vite converti en chasseur. En tant que chasseur et revenant plus tard à son rôle d'entraînement d'origine, le Yak-7 s'est avéré être un avion réussi et était très apprécié des pilotes. Le Yak-7 était plus simple, plus résistant et généralement meilleur que le Yak-1.
En 1939, Alexandre Yakovlev lance l'étude d'un avion d'entraînement avancé biplace en tandem, initialement désigné "I-27" puis "UTI-26". Il est proposé en même temps que le projet original I-26 qui va devenir le Yak-1. L'"UTI" (Uchebno Trenirovochnyi Istrebitel, ou "chasseur d'entraînement") était destiné à donner aux pilotes en formation une expérience sur un avion hautes performances avant de passer sur un véritable chasseur. Les travaux de développement ayant commencé en 1940, l'UTI-26 différait de son prédécesseur par son aile plus large placée plus en arrière, ainsi que par ses deux cockpits à double commande et un système de communication rudimentaire. Il était armé d'une seule mitrailleuse ShKAS de 7,62 mm dans le capot, principalement destinée à l'entraînement. Mais Yakovlev envisageait un avion polyvalent qui pourrait également effectuer des tâches de messagerie et de transport léger vers l'avant.
Le premier avion de production désigné Yak-7UTI conservait un train d'atterrissage principal rétractable, mais à partir de l'été 1941, une variante de train d'atterrissage fixe, le Yak-7V (Vyvozoni -Familiarisation) fut construit, l'usine estimant que la production serait simplifiée et que des performances réduites ne seraient pas préjudiciables pour l'entraînement. Les Yak-7UTI et Yak-7V furent également équipés de skis pour les opérations hivernales.
Une équipe de l'usine 301, dirigée par K.A. Sinelshchikov, fut détachée de l'OKB de Yakovlev pour superviser la production du Yak-7UTI. L'un de ces avions (numéro de série 04-11) était équipé d'une plaque de dossier blindée sur la position arrière, de réservoirs de carburant auto-obturants qui se remplissaient de gaz inerte au fur et à mesure qu'ils se vidaient, de trois lance-roquettes "RO" sous chaque aile pour autant de roquettes RS -82, un canon ShVAK de 20 mm à monture pushka motornaya axial tirant à travers le cône d'hélice, avec 120 cartouches, et deux mitrailleuses ShKAS de 7,62 mm sous le capot, chacune avec 750 cartouches. La position arrière du poste de pilotage fut conservée, lui permettant d'accueillir un deuxième siège (sans commandes) pour des tâches de messagerie et de transport rapides ou un réservoir de carburant pour une autonomie prolongée. L'espace supplémentaire pourrait également abriter des bombes ou d'autres engins. Le moteur était un M-105P et le modèle était désigné Yak-7/M-105P.
Sinelshchikov n'avait pas informé Yakovlev de la conversion et quand ce dernier l'a appris, il resta un moment sceptique quant à la nécessité de ces changements, mais après de brefs essais en usine, l'avion s'est avéré meilleur que le monoplace Yak-1, grâce aux modifications déjà appliquées à l'UTI ainsi qu'à un train d'atterrissage révisé avec des pneus et des roues plus gros, des freins plus efficaces et des plans de profondeur révisés, entre autres changements. Yakovlev soumit le Yak-7 aux autorités qui allèrent immédiatement approuver le projet. Les essais de tir au polygone d'essais scientifiques pour l'armement des avions (NIPAV) ont été un succès et l'armement s'est avéré sans effet sur les caractéristiques de vol ou les performances générales du nouveau chasseur. La stabilité de l'avion en tant que plate-forme de tir fut jugée bien meilleure que celle du Yak-1, du Lavochkin-Gorbunov-Gudkov LaGG-3 et du Mikoyan-Gurevich MiG-3.
Le GKO et le NKAP ont émis des décrets en août 1941 pour que le Yak-7 soit produit par les usines 301 et 153, mais l'usine 301 a dû être évacuée vers Novossibirsk où elle a fusionné avec la 153. Donc, seulement 62 avions ont été produits en 1941: 51 en septembre-octobre par l'usine 301 et 11 par la 153 en décembre. Le pilote d'essai A.N. Lazarev confirma les bonnes caractéristiques de vol, à quel point il était facile de sortir d'une vrille et à quel point l'avion se comportait bien en piqué, des caractéristiques qu'il considérait comme plus sûres que celles du Yak-1. Mais le Yak-7 présentait aussi quelques défauts: la tuyauterie du moteur M-105P, le système de verrouillage du train d'atterrissage, les pneus et la roulette de queue en faisaient partie. Le Yak-7 fut introduit dans la chaîne de production et le premier lot de 60 avions entra dans les escadrons fin 1941.
Une autre variante importante fut le Yak-7/M-105PA. Sur ce modèle, les deux ShKAS de capot avaient été remplacés par deux mitrailleuses UBS de 12,7 mm à 400 coups (260 pour la gauche et 160 pour la droite). Il était propulsé par un moteur M-105PA avec un canon axial ShVAK de 120 cartouches. Les radiateurs à l'huile et au glycol avaient été élargis, affinés et légèrement inclinés vers le bas. L'isolation de la cellule était améliorée et la roulette de queue totalement escamotable; les revêtements de fuselage étaient faits avec plus de soin et les panneaux de capot moteur mieux adaptés ; le réducteur d'hélice fonctionnait mieux; un système de rechargement électropneumatique fut installé et le cadre de la verrière renforcé. Le Yak-7B effectua 27 vols d'essai en janvier et février 1942. Les rapports notaient que si l'avion "n'était pas inférieur ni au LaGG-3 ni au MiG-3, ni aux chasseurs étrangers en service en URSS", il était plus stable et avait de meilleures caractéristiques de vol. A partir d'avril 1942, le GKO autorisa la production à l'Usine 153 (à la place du Yak-7A), et 261 machines furent construites jusqu'en juillet. Après le 20 mai, les avions étaient équipés d'un réservoir de 68 l placé derrière le siège du pilote, mais les pilotes qui ont utilisé le Yak-7 sur Stalingrad et sur le Kouban le retirèrent car il n'était pas protégé et affectait les caractéristiques de vol. Généralement, le Yak-7B plaisait bien à ses pilotes. Ils ont rapporté qu'il était facile à piloter à toutes les altitudes, stable, facile à entretenir et bien qu'il ne montât pas aussi vite qu'un Messerschmitt Bf 109, il était tout aussi maniable et rapide, sauf dans le plan vertical. Bien sûr, des défauts furent également constatés: il y avait trop de traînée au niveau des radiateurs, la verrière était de mauvaise qualité; le pilote n'était pas assez protégé, les distances de décollage et d'atterrissage étaient trop longues et surtout il manquait de puissance.
Yakovlev suggéra à Klimov, le constructeur du moteur, quelques modifications qui ont abouti au M-105PF qui était 130 ch (97 kW) plus puissant. Avec ce moteur modifié, la vitesse de pointe du Yak-7B était de 599 km/h, il montait beaucoup plus vite jusqu'à 5.000 m et il était plus maniable à la fois dans les plans horizontaux et verticaux. Mais puisque que le réservoir arrière avait été retiré, son autonomie était réduite et le centre de gravité se retrouvait déplacé trop en avant. Par ailleurs, les défauts du M-105 (surchauffe du glycol et de l'huile, fuites d'huile, etc.) persistaient.
Parmi les options de moteur et d'armement figurait le Yak-7-37 équipé d'un canon MPSh-37 de 37 mm, (MPSh - motornaya pushka Shpital'novo - canon Shpital'nyy), monté entre les blocs-cylindres du moteur , tirant à travers le cône d'hélice.
Le Yak-7 s'est avéré être un chasseur de soutien rapproché efficace bien que les premiers biplaces aient été considérés comme lourds du nez. Par conséquent, l'usine allait introduire un réservoir de carburant dans le cockpit arrière. Les pilotes se sont plaints de la vulnérabilité de ce réservoir de carburant puisqu'il n'était pas blindé et il était généralement retiré sur le terrain. Il y eut des changements constants dans la conception sur la base d'observations de combat, y compris une variante définitive monoplace, le Yak-7B, qui fut produit en grand nombre.
Après la guerre, des Yak-7V d'entraînement furent fournis aux Polonais et un seul Yak-7V a été livré aux Hongrois pour les aider à se familiariser avec le chasseur Yak-9.
Après des essais en avril-mai 1942, un petit lot de 22 Yak-7-37 fut délivré au 42e Régiment d'aviation de chasse (IAP) sur le front nord-ouest, où l'avion a connu un grand succès à la fois dans les combats aériens et l'attaque au sol.
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