Recherche dans les textes... |
Ligne de Temps |
Options
|
|
||
|
||
|
||
Montrer les dernières |
||
Recherche dans les textes... |
Ligne de Temps |
La série des Breguet Br.69x porte sur des avions d'attaque au sol utilisés par la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces machines devaient être faciles à maintenir, faciles à voler et capables d'atteindre 480 km/h à 4.000 m.
L'étude du Breguet 690 commence en 1934 lorsque Breguet décide de développer sa solution d'avion de combat stratégique, entrant de ce fait en concurrence avec le Potez 630 . Les deux avions sont des bimoteurs monoplans à double empennage, propulsés par des moteurs en étoile Hispano-Suiza 14AB de conception contemporaine. Breguet pense que les limites de masse de la spécification - un bimoteur avec trois hommes d'équipage pesant moins de 3.000 kg (porté plus tard à 3.500 kg) – sont bien trop restrictives et va les ignorer. Au lieu de cela, il se lance dans la conception d'un avion particulièrement polyvalent, pouvant assurer des missions de reconnaissance, d'attaque au sol et de bombardement. Breguet va perdre la compétition qui l'oppose à Potez, mais, confiant dans le potentiel du 690, il commence néanmoins la construction d'un prototype sur fonds propres.
Bien que parfaitement au courant des développements à l'étranger concernant les bombardiers en piqué apparus au début des années 1930, l'armée de l'air française ne va pas se décider à acquérir des avions d'attaque au sol modernes avant 1937. Resté sans moteurs pendant près d'un an, le prototype 690-01 va finalement voler le 23 mars 1938. Il apparait tellement prometteur qu'une centaine de versions biplaces Breguet 691 AB2 sont commandées en juin 1938, une commande qui sera même doublée par la suite. Pour l'attaque au sol, l'armement comprend un canon de 20 mm et une paire de mitrailleuses de 7,5 mm tirant vers l'avant, ainsi qu'une soute à bombes normalement chargée de huit bombes de 50 kg pouvant servir lors d'attaques en plongée peu accentuée. La défense arrière est assurée par une mitrailleuse mobile de 7,5 mm, tandis qu'une arme fixe du même type (actionnée au pied) tirant vers l'arrière est montée sous le fuselage pour décourager les attaquants voulant attaquer depuis l'arrière de l'avion. Un ensemble de plaques de blindage protège l'équipage, et les réservoirs de carburant bénéficient d'un système auto-obturant rudimentaire, une protection qui va d'ailleurs s'avérer insuffisante en combat.. Le nouvel avion devient un biplace, le troisième poste d'équipage étant remplacé par la soute. Le fuselage est légèrement allongé, on rajoute des radiateurs d'huile sous les nacelles moteurs, le train d'atterrissage et la roulette de queue sont modifiés et la verrière est dotée de panneaux basculants.
L'appareil tête de série vole pour la première fois le 15 mai 1939. Initialement commandé à 204 unités, la fabrication du Breguet Br.691 fut finalement ramenée à 78 exemplaires, les moteurs ayant révélé de graves défaillances. Pour y remédier, le Br.691 n°19 sera équipé de moteurs Gnome et Rhône 14M 6/7, de puissance légèrement inférieure, mais de diamètre plus faible (0,96 m contre 1,02 m). Ce nouveau modèle, baptisé Breguet Br.693, vole pour la première fois le 25 octobre 1939, et sa réussite entraînera le basculement du reliquat de la commande à son profit.
Les livraisons du Breguet Br.691 aux escadrilles commencèrent en novembre 1939 à une cadence trop lente. En avril 1940, seulement 29 appareils avaient été livrés aux unités combattantes.
À la fin de la campagne de France, un total de 75 appareils avait été assemblés.
Les premiers Br.691 sont livrés à la 54e escadre le 5 novembre 1940, alors en cours de formation aux techniques d'assaut à basse altitude sur Potez 633 . Elle est composée des groupes de bombardement I/54 et II/54. L'escadre est installée à Salon-de-Provence (Bouches du Rhône) depuis le mois d'octobre. Les vols d'entraînement commencent sur le nouvel avion. Mais très vite il s'avère que le train d'atterrissage a un défaut de conception entraînant des accidents à l'atterrissage. Par chance, l'avion est robuste et aucune perte humaine n'est à déplorer. Mais la flotte est clouée au sol du 22 janvier au 8 mars. Durant cette période, les trains d'atterrissage sont renforcés.
Pour sa part le groupe de bombardement II/51 reçoit ses premiers Br.691 le 15 décembre. Il fait partie avec le groupe de bombardement I/51 de la 51e escadre. Elle est stationnée sur la base du Luc-en-Provence (Var).
Le groupe de bombardement II/35, cinquième groupe de bombardement à être doté de l'avion, reçoit ses cinq premiers exemplaires en avril 1940.
Le 1er mai 1940, 20 Br.691 étaient en première ligne répartis entre les différents groupes de la façon suivante:
Ces groupes de bombardement étaient équipés principalement de la version Br.693. L'avion fut surtout cantonné à l'entraînement des équipages, le Br.693 étant mieux adapté au combat avec ses moteurs Gnome et Rhône. Il commença à participer à des missions de guerre lorsque les pertes subies par les Br.693 obligèrent les groupes d'assaut à les utiliser.
Depuis leur arrivée en escadrille en 1939 jusqu'à la fin de la campagne de France:
Les moteurs Hispano-Suiza 14AB 10/11 du Breguet Br.691 démontrant un grand manque de fiabilité, il fut donc décidé d'équiper le Br.691 n°19 de moteurs Gnome et Rhône 14M-6/7. L'avion vola pour la première fois le 25 octobre 1939, et permit de s'assurer que les performances étaient maintenues, voire améliorées. De cette modification découla le Br.693 n°01. La fabrication des Breguet Br.691 fut arrêtée à l'exemplaire n°78 et celle des Br.693 débuta. L'avion tête de série fit son premier vol le 2 mars 1940. En cours de fabrication, le remplacement des pare-flammes d'échappement Bronzavia par des pipes à réaction permit de gagner 20 km/h sur la vitesse de pointe. Le pilote-bombardier-navigateur et le mitrailleur étaient placés dos à dos.
La mise en service du Bréguet 693 n'intervint qu'en 1940, trop tard pour que cet avion d'assaut puisse influencer le cours des évènements. Seuls 25 avions de ce type seront disponibles le 10 mai 1940 au matin face à 450 avions homologues (Junkers Ju 87) pour la Luftwaffe. Ils seront tous perdus au combat.
Son principal défaut était un manque de blindage pour vol rasant obligatoire pour pilonner les dispositifs terrestres. Ce vol rasant entraîna une hécatombe d'avions et de pilotes. Des pilotes se plaignaient que les mitrailleuses avaient un calibre trop faible. Ils auraient aimé avoir de plus gros: canons ou mitrailleuses de 12,7.
En moyenne, on a estimé que la durée de vie d'un de ces avions était de 5 heures 30 minutes. La Flak en a fait des confettis (un nid de flak à quatre affûts de deux tubes jumelés: 200 coups par minute soit 3,5 projectiles à la seconde). Mais les dégâts occasionnés aux colonnes allemandes furent sévères.
— — — = = — — —
— — — = = — — —
Vous avez précédemment choisi de ne montrer que les sujets les plus célèbres! (Via le menu Options)