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L'histoire d'un échec.
En mars 1957, le Ministère anglais publia le document G.O.R.339 définissant un avion d'attaque et de reconnaissance tactique tous temps à décollage court et longue portée qui devrait entrer en service en 1964, ceci en vue du remplacement du Canberra et des bombardiers en "V" vieillissants (Valiant Vulcan et Victor). Le TSR (pour Tactical Strike Reconnaissance) devrait être capable de voler en subsonique à haute altitude, pour frapper sa cible à basse altitude et vitesse supersonique. L'avion devrait également pouvoir voler à Mach 2 à haute altitude. Il serait capable de délivrer une charge nucléaire ou conventionnelle à 1.850 km ou plus après un ravitaillement en vol.
Parmi divers constructeurs, Blackburn proposa une version améliorée de son Buccaneer répondant pratiquement à toutes les spécifications à un coût nettement plus bas. Il ne fut pas retenu par les décideurs de la RAF qui voyaient dans le Buccaneer un avion purement naval.
En juin 1959, et après de longues discussions sur les besoins futurs d'un avion piloté, un premier contrat de développement fut signé, avec un budget initial de 62 millions de livres. La société BAC fut créée en 1960 avec la participation de Vickers-Armstrong, English-Electric et Bristol. D'autre part, un groupe Bristol-Siddeley développerait le moteur Olympus 22R. En 1962, les coûts de développement avaient déjà plus que doublé, la mauvaise efficacité de BAC causant de nouveaux retards pour la construction du premier prototype. Quelques idées pour absorber les coûts croissants furent émises, comme d'équiper le TSR.2 de missiles de croisière (Pas encore disponibles à l'époque) ou de vendre l'avion a l'USAF ou à l'armée de l'air australienne, qui avait manifesté son intérêt.
La date prévue d'entrée en service du TSR. 2 était maintenant reportée à fin 1967 et en juin 1963, le coût prévu atteignait 220 millions de livres. Une première commande allait néanmoins être issue pour la construction de onze TSR.2 de pré-production.
De leur côté, les moteurs Olympus avaient beaucoup de problèmes, le plus sérieux étant l'explosion au sol d'un Vulcan de test en décembre 1962. Les moteurs devraient en outre être modifiés car ils ne pouvaient être montés correctement dans la cellule. (Un autre signe du pauvre niveau de communication entre les différentes sociétés) enfin, il fut établi que la pleine poussée ne pourrait être maintenue sans encourir de sérieux dangers.
Début 1964, le premier prototype fut transféré à Boscombe Down, ce qui ne manqua pas de causer d'autres problèmes, aucune des sociétés n'ayant d'infrastructure à cet endroit. Finalement, en mai, avec un coût estimé à 240 millions et en dépit de problèmes de moteur supplémentaires, le premier prototype (XR219) était enfin prêt.
Le premier vol eu lieu le 27 septembre 1964 avec aux commandes Roland P. Beamont et D. J. Bowen comme navigateur. C'est à la même époque que le nouveau gouvernement travailliste prit le pouvoir, ce qui allait déboucher sur une nouvelle étude du projet. A cette époque, le développement de l'avion américain TFX (Devenu plus tard le F-111) était déjà bien avancé. Cet avion fut sérieusement étudié comme alternative moins coûteuse au TSR.2.
Après avoir résolu de gros problèmes de rétraction / extension du train et le remplacement des moteurs, la vitesse supersonique fut atteinte lors du quatorzième vol, le 22 février 1965. L'avion montra une bonne stabilité à toutes les vitesses, mais ce fut le seul vol supersonique jamais accompli par le TSR.2.
BAC ayant toujours refusé l'idée d'un contrat à prix invariable, à partir de 1965, de plus en plus de pressions contre le projet se firent sentir, et en avril de cette même année, le Premier Ministre, Harold Wilson, devait annoncer l'annulation du projet TSR.2. Le coût total estimé s'était alors élevé à 750 millions de livres. Les trois avions construits furent directement mis au sol et ne volèrent jamais plus par la suite.
En 1969, le rôle d'avion d'attaque à longue portée fut donné à la version terrestre du Buccaneer (S.2A et S.2B), le même avion qui avait été refusé 12 années plus tôt. Le F-4 Phantom étant utilisé comme avion d'assaut tactique.
Capacité en carburant: 25400 litres plus réservoirs supplémentaires possibles sous les ailes.
Deux sièges éjectables Martin Baker Mk.8A.
Aile aérodynamiquement très chargée équipée de volets soufflés pour un décollage court. Pas d'ailerons.
Prises d'air variables pour les deux moteurs Olympus à double rotor (qui devaient devenir plus tard les moteurs du Concorde) et injection d'eau.
Radio altimètre, radar, navigation Doppler et INS (Navigation par inertie) de la société Américaine Autonetics Verdan (Même équipement que sur l'A-5 Vigilante) devaient donner au TSR. 2 une haute précision en attaque "aveugle". Pour la reconnaissance, des caméras, un radar latéral et un scanner en ligne seraient installés dans la soute à bombes.
Train d'atterrissage principal à deux roues de ligne qui allaient causer de gros problèmes de vibrations à l'atterrissage.
Un avion peut être vu dans le Musée Impérial de la guerre à Duxford, et un autre exposé à Cosford au Musée de l'Aérospatiale à Wolverhampton.
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