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Jacqueline Auriol, née Jacqueline Douet le 5 novembre 1917 à Challans, en Vendée, et morte le 11 février 2000, fut la première femme pilote d'essai en France.
Après des études secondaires au lycée de Nantes, elle se sent attirée vers l'art et la décoration. Elle prend son baptême de l'air à Grenoble à 16 ans, sans conviction.
En février 1938, elle épouse Paul Auriol (1918-1992), fils de Vincent Auriol (futur président de la IVe République). En 1947, elle s'occupe de la décoration de certaines pièces du palais de l'Élysée après l'élection de son beau-père.
Par défi et par goût du sport, elle apprend à piloter sur un biplan Stampe et obtient ses brevets, premier et second degré, en 1948. L'aviation devient alors une passion et elle passe à la voltige aérienne pour se perfectionner.
Le 11 juillet 1949, elle est victime d'un terrible accident sur la Seine alors qu'elle est passagère d'un avion amphibie qui vole trop bas. Elle a plusieurs fractures du crâne et est défigurée. Elle subit en deux ans une vingtaine d'interventions chirurgicales. Avec beaucoup d'obstination, elle se remet à piloter, passera ses brevets militaire, de vol à voile et d'hélicoptère.
Le 21 décembre 1952, elle bat un record de vitesse féminin sur avion à réaction Mistral à la moyenne de 855,92 km/h. L’Américaine Jacqueline Cochran lui reprend ce record le 20 mai 1953 à 1.050 km/h.
Le 15 août 1953, Jacqueline Auriol est la première Européenne à franchir le mur du son, à bord d'un Mystère II.
Le 20 avril 1954, elle entre à l'École du personnel navigant d'essais et de réception (EPNER) et en sort le 18 novembre 1955, brevetée pilote d'essai.
Le 31 mai 1955, elle reprend le record de vitesse avec 1 151 km/h sur Dassault Mystère IV. Le 22 juin 1959, elle porte le record à 1.849 km/h sur Mirage III C puis le 14 juin 1963 à 2.030 km/h sur Mirage III R. La société Dassault lui demande ensuite de réaliser des records sur l'avion d'affaires Mystère-Falcon 20.
Jacqueline Auriol a reçu quatre fois le Harmon Trophy, l'une des plus prestigieuses récompenses aéronautiques, en 1951, en 1952, en 1955 et en 1956, a été lauréate du Prix Roland Peugeot de l'Académie des sports du plus bel exploit mécanique français de l'année en 1963, déjà lauréate du Prix Henri Deutsch de la Meurthe de l'Académie des sports en 1951, récompensant un fait sportif pouvant entraîner un progrès matériel, scientifique ou moral pour l’humanité.
Jacqueline Auriol a vécu de nombreuses années à Saint-Herblain, commune de la Loire-Atlantique.
Elle est la première femme à voler sur Concorde, mais en tant que pilote d'essai. Seules deux femmes seront pilotes de ligne sur cet avion, la Britannique Barbara Harmer et la Française Béatrice Vialle.
Jacques Chirac, président de la République Française, a rendu hommage à Jacqueline Auriol en février 2000 en déclarant: "Cette grande dame a incarné pour les Français, pendant des décennies, le courage et la modernité […] son nom restera à jamais associé à l'histoire héroÏque de l'aviation et de la recherche aéronautique."
Elle est Gloire du sport, promotion d'origine en 1993.
En 2010, le STIF décide de donner son nom à une station de la Ligne 2 du tramway d'Île-de-France située dans la commune de Colombes.
Elle est évoquée dans le 173e des 480 souvenirs cités par Georges Perec, dans son texte "Je me souviens".
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