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Le français Joseph Albessard avait déjà expérimenté sur la formule du tri-avion avant la première guerre mondiale et ses recherches s'étalèrent sur plus de vingt années.
De par la multiplication du nombre d'ailes en des endroits répartis le long du fuselage, la formule permettrait d'augmenter considérablement la stabilité des avions de l'époque. De 1910 à 1912 furent essayés de multiples modèles munis de moteurs à fil de caoutchouc.
C'est en 1913 que le premier appareil fut construit. Il décolla pour la première fois piloté par Védrines. En 1914 naquit une seconde machine dont un de ses pilotes a pu dire : "Une fois en ligne de vol, toute la manoeuvre consiste à lâcher les commandes, aussi longtemps qu'on désire marcher droit".
A cause de la guerre, les recherches furent interrompues jusqu'en 1916. C'est au cours de cette seconde période, qui s'étend jusqu'en 1924, que fut définitivement mise en évidence la valeur de la formule des deux ailes séparées (la première à sa place normale, la seconde à mi-chemin entre le moteur et la queue). Un dispositif qui fut encore amélioré par la création, au centre de l'aile avant, d'une surface neutre contribuant à l'amélioration du rendement du plan médian. C'est de ce fractionnement en trois parties de la surface portante qui l'appareil tire son nom de triavion.
Les premiers résultats furent très encourageants, mais certains points restaient encore à perfectionner, comme l'augmentation de la charge utile et du rayon d'action. Faute de moyens, les recherches furent abandonnées durant six années.
Ce n'est qu'en 1924 que la maquette d'un nouveau modèle fut confiée pour essais aux laboratoires Eiffel. Cette fois, toutes les caractéristiques recherchées étaient pleinement obtenues. À ses qualités de stabilité propre, le triavion joignait des propriétés aérodynamiques presque égales à celles des avions conventionnels.
La construction d'un biplace de tourisme fut achevée en août 1926, l'appareil décollant quelques jours plus tard. Les qualités de stabilité et de sécurité apparurent si nettes lors des vols proches de la perte de vitesse que le pilote Bossoutrot pouvait déclarer: "Cet appareil vole cabré et au ralenti, sans glisser ni sur l'aile ni sur la queue ; aucun autre de nos engins actuels n'est capable d'en faire autant".
Malgré ces résultats encourageants, l'inventeur ne put jamais trouver l'aide financière qui permettrait une mise au point définitive. Albessard apporta de nouvelles améliorations à la machine sur ses fonds propres et les vols recommencèrent en 1927 jusqu'à obtention de son certificat de navigabilité.
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