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Le Rockwell B-1 Lancer est un bombardier à long rayon d'action et à géométrie variable développé par les États-Unis dans les années 1970. Il a été construit, hors prototypes, à 100 exemplaires et est toujours en service en 2014.
Durant les années 1960, après l'annulation du programme du North American XB-70 Valkyrie, le Pentagone mène plusieurs études pour un nouveau bombardier stratégique capable de pénétration à basse altitude à grande vitesse. Malgré la signature de quelques contrats de développement (réacteurs en 1964, avionique en 1968), le Secrétaire à la Défense Robert McNamara refuse à plusieurs reprises de financer le projet désigné AMSA (Advanced Manned Strategic Aircraft), préférant améliorer les B-52 et FB-111 déjà en service dans l'US Air Force au sein du Strategic Air Command.
Il faut donc attendre 1969 pour que le projet du B-1A soit lancé par l'administration du président des États-Unis Richard Nixon, tout juste élu. En décembre de la même année, North American-Rockwell est choisi pour développer le nouvel avion et General Electric pour les réacteurs. Comme l'US Air Force réclame une vitesse élevée tant à basse altitude qu'à haute altitude, le choix d'une aile à géométrie variable s'impose. Le B-1A a trois soutes à bombes dans le fuselage et ses 4 membres d'équipages sont placés dans une capsule éjectable (au lieu de sièges éjectables classiques).
Trois prototypes et un avion de pré-production sont commandés. Le premier B-1A fait son vol inaugural le 23 décembre 1974, et les campagnes d'essais des prototypes se déroulent jusqu'à fin 1976, date à laquelle l'US Air Force commande les premiers exemplaires de série malgré des problèmes résiduels au niveau de l'avionique, qui est très complexe. Entre-temps, le coût du programme a fortement augmenté et le prix unitaire du B-1A a pratiquement doublé en 5 ans. En conséquence, le programme est annulé le 30 juin 1977 par le président Jimmy Carter, qui favorise plutôt les missiles de croisière.
Les vols d'essais et de mise au point se poursuivent néanmoins, permettant de corriger les défauts dans l'avionique, d'améliorer les réacteurs et de réduire la signature radar de l'avion. Les prototypes dépassent Mach 2 en altitude sans difficulté. En parallèle, l'US Air Force lance une consultation pour un avion capable d'emporter les nouveaux missiles de croisières de type ALCM, destinés à être largués depuis un avion. En 1980, Rockwell propose une version modifiée B-1B avec une vitesse à basse altitude améliorée mais une vitesse à haute altitude réduite, une structure renforcée pour augmenter la capacité en carburant et en armement, la capacité d'emport des ALCM, et une signature radar divisée par 10 par rapport à celle du B-1A.
Le 2 octobre 1981, la nouvelle administration du président Ronald Reagan annonce que la proposition de Rockwell est retenue et lance officiellement le développement du nouvel avion. Deux prototypes du B-1A sont modifiés et le vol inaugural a lieu le 23 mars 1983. Le premier véritable B-1B sort d'usine en septembre 1984. Le premier appareil est livré en juin 1985 au 96e Bomb Wing de la base Dyess AFB, au Texas. Le dernier exemplaire est livré en mai 1988 et les chaînes de montage ferment définitivement. La désignation Lancer est officiellement attribuée le 1er mars 1990.
Un certain nombre de problèmes apparaissent après la mise en service. Lors des vols à très basse altitude en particulier, les manœuvres d'évitement de terrain consomment beaucoup de carburant si l'avion est trop chargé, ce qui réduit le rayon d'action. Des modifications doivent donc être apportées, en particulier aux commandes de vol, pour améliorer la manœuvrabilité et permettre d'emporter plus de carburant. D'autres corrections doivent être apportées au radar (mode suivi de terrain défectueux), aux systèmes de contre-mesures électroniques et au système d'aide à la maintenance. Un défaut au niveau des réacteurs entraîne une interdiction de vol temporaire fin 1990.
Différentes mises à niveau et améliorations des systèmes électroniques ont été réalisées (ou sont en cours) depuis le milieu des années 1990. En particulier, les B-1B ont été modifiés pour pouvoir effectuer des missions de bombardement conventionnel. 66 sont en service actif en 2009, 65 en 2010 au sein de 4 escadrons.
En 2011, des tests portant sur des modifications du lanceur rotatif permettent de porter la charge offensive de cet avion à 48 JDAM de 226 kg au lieu de 15 soit l'emport de 4 B-52 avec cette munition de précision2.
Le 27 février 2012, Boeing annonce que le B-1B a atteint le seuil des 10 000 missions de combat3.
Au 14 janvier 2014, 18 d'entre eux retirés du service sont en dépôt au 309th Aerospace Maintenance and Regeneration Group (AMARG).
Une étude du Center for Defense Information (en) sur le coût de l’heure de vol des avions de l'USAF déclare les chiffres suivant pour le B-1:
Coût de l’heure de vol entre 2001 et 2010
En 2013, le taux de disponibilité des bombardiers américains était le suivant, 75 % pour le B-52, 58 % pour le B-1B et 46,8 % pour le B-2.
Le B-1B fut utilisé au combat :
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