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Le Lockheed U-2 est un avion de reconnaissance qui fut utilisé intensivement durant la guerre froide par les Américains, notamment pour observer les territoires soviétiques. Le prototype vola pour la première fois le 1er août 1955 et l'avion entra en service en 1957. Le nombre de machines construites est estimé à 86.
La caractéristique principale de l'U-2 est sa capacité à voler à haute altitude (soixante-dix-mille pieds, soit environ vingt-et-un-mille-trois-cents mètres, deux fois plus haut que les avions de ligne) pour être hors de portée des défenses anti-aériennes. Il dispose d'un important rayon d'action, mais d'une vitesse relativement limitée.
Techniquement, l'U-2 pourrait être considéré comme un "planeur propulsé" en raison de ses immenses ailes qu'on retrouve sur les planeurs. Si des rumeurs courent sur une structure de l'aile en bois, Denis Jenkins, dans WarbirdTech volume 16, mentionne une structure monocoque en aluminium pour le fuselage, trois longerons pour l'aile et un treillis en aluminium. De même, Bernard Millot, dans le Docavia 29 sur les avions Lockheed, évoque une construction entièrement métallique.
L'atterrissage et le décollage de cet avion sont très délicats: en effet, le Lockheed U-2 dispose de deux trains d'atterrissage en tandem (contrairement aux autres appareils qui disposent toujours de deux trains principaux parallèles), complétés par des roulettes de stabilisation fixées sous les ailes. Ces roulettes sont larguées au décollage pour alléger l'avion mais leur absence à l'atterrissage rend ce dernier plus difficile et impose que du personnel au sol intervienne à chaque atterrissage.
Le domaine de vol à haute altitude de l'U-2 est très étroit, l'écart entre la vitesse maximale et la vitesse de décrochage n'étant que de dix nœuds, soit environ vingt kilomètres à l'heure. Cette faible différence nécessite une attention continue du pilote, pendant des vols pouvant durer jusqu'à neuf heures.
Le rayon d'action de trois mille kilomètres à l'origine a été quasiment doublé depuis.
Kodak conçut un film spécial pour augmenter le nombre de prises de vues possible pendant un vol. Des lentilles réalisées par James Gilbert Baker, un astronome de l'observatoire de l'université Harvard qui avec Edwin H. Land a été un des conseillers en matière de reconnaissance photographique du gouvernement américain, permirent d'obtenir sur le film un pouvoir séparateur de 60 lignes au millimètre, à comparer aux 12 à 15 lignes au millimètre que donnaient les caméras à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Employé lors des premières missions avec une caméra panoramique spéciale de 200 kg, la Hycon-B construite par PerkinElmer, un seul appareil pouvait balayer une vaste zone avec une finesse alors sans précédent. La charge utile maximale des premières versions du U-2 n'excédait pas 250 kg. La caméra embarquait 3.650 mètres de film et couvrait une bande de 1.200 kilomètres de large, avec vue stéréoscopique de la bande centrale couvrant 240 kilomètres. Dans les années 1980, la focale utilisée par la caméra de l’U-2 passa à 182 cm. Au fil du temps, d'autres caméras provenant de diverses sociétés furent installées.
Les premiers vols "espion" ont lieu en 1956. Le premier objectif était de repérer et photographier les sites de missiles stratégiques intercontinentaux.
Le U-2 devient célèbre le 1er mai 1960 lorsque un avion est abattu au-dessus de l'URSS, causant une tension extrême entre les Américains et les Soviétiques. Son pilote, Francis Gary Powers, est condamné à 10 ans de prison. On retrouve aussi l'avion sur le devant de la scène en 1962, lors de la crise des missiles de Cuba, car c'est grâce aux photos qu'il ramène le 14 octobre que la preuve est faite à l'ONU de la présence de rampes de lancement de missiles sur l'île.
En 1981, les États-Unis mettent en service le TR-1, dérivé tactique plus grand, plus moderne et mieux équipé en électronique. En 1992, tous les U-2 et TR-1 reprennent la dénomination commune d'U-2 ou TU-2 (pour les biplaces). Par la suite, et au vu de sa vulnérabilité, son rôle diminue au profit du plus rapide SR-71 et, surtout, des satellites espions, plus discrets bien qu'ils soient beaucoup plus chers et moins souples à utiliser. Il dispose de capteurs optiques, électroniques et de radars qui lui permettent d'accomplir sa mission à haute altitude sans franchir la frontière.
Sur le plan administratif, la base aérienne de rattachement des U-2 est Beale Air Force Base depuis 1976. Cependant, un certain nombre d'avions ont été déployés à l'étranger.
On citera notamment :
Enfin, quelques exemplaires ont été cédés à TaÏwan (au moins 2 avions mi-1960 et 2 autres fin 1962), en plus des exemplaires utilisés par les américains depuis ce pays. Au moins 5 avions ont été abattus lors de missions d'espionnage au dessus de la Chine.
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