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Antoinette est le nom de la société d'aviation créée en 1904 par Léon Levavasseur et Jules Gastambide, et des produits qui y furent fabriqués. C'est le prénom de la fille de Gastambide qui fut utilisé, le nom officiel étant la "Société des avions et moteurs Antoinette".
La société construisit d'abord des moteurs qui équipèrent la plupart des avions de l'époque. Le capitaine Ferdinand Ferber rejoint la société en août 1906 pour mettre en application ses idées sur l'aviation. La société s'intéresse d'abord à l'automobile puisqu'elle présente un modèle original en 1906 à moteur V8 et coupleur hydraulique qui ne sera que peu construit jusqu'en 1909.
L'activité de construction d'aéroplanes, ébauchée par un échec à Villotran en 1903, commence en 1907 avec le Gastambide-Mangin qui fait ses premiers vols à Bagatelle en février 1908 piloté par Eugène Welferinger. Ce "prototype" dont la version finale sera l'Antoinette II, constitue le premier aéroplane de la série des avions Antoinette. Le 31 août 1908, à Issy-les-Moulineaux c'est sur l'Antoinette II qu'a lieu le premier vol avec passager sur monoplan.
Un moteur Antoinette équipait le premier hélicoptère, conçu en 1907 par Paul Cornu.
Hubert Latham devient le pilote d'essai officiel en 1909. Il établit très vite divers records du monde dont celui de la hauteur à la première grande semaine d'aviation de Reims en août 1909, réalisant la prouesse de voler à 155 mètres de hauteur. Il acquiert très vite une renommée internationale en bravant les intempéries, à Doncaster en Angleterre puis à Berlin fin 1909. La firme connait quelque succès et son école établit à Mourmelon forme quelques dizaines de pilotes à partir de 1910 dont la célèbre aviatrice Marie Marvingt.
En 1910, sur l'initiative des commandants Clolus et Laffont et du lieutenant Clavenad, sont construits les premiers appareils d'entraînement pour l'instruction au sol au pilotage des avions militaires. Le "tonneau Antoinette" est en quelque sorte le précurseur des simulateurs de vol.
Au concours militaire de septembre 1911 qui se déroule à Reims-Bétheny, la Société présente le monobloc Antoinette, avion au fuselage quadrangulaire contenant tout ensemble le moteur, le mécanicien, le pilote, les passagers et le combustible, est une anticipation trop ambitieuse. Mais pesant 1.300 kilogrammes et sous-motorisé, il ne vole pas, c'est un échec supplémentaire auquel la société ne résistera pas.
Après mise au point au premier semestre 1908 du Gastambide et Mangin, les formes et grandes options du monoplan Antoinette n'ont pas varié jusqu'à la fin de la production, en 1911, ce qui prouve que les bonnes solutions ont été trouvées dès le départ.
L'Antoinette se caractérise par son système de commandes: des volants latéraux agissent sur les ailerons et les plans arrière, très fins à manipuler. Après Latham, Wächter et le capitaine Burgeat, plusieurs pilotes apprennent à piloter sur ce monoplan: le Hollandais Kuller, l'Allemand Walter de Mumm, l'Américain Hayden Sands, Georges Legagneux alors mécanicien chez Antoinette, qui a passé son brevet chez Sommer, le seul homme qui battra trois fois le record du monde d'altitude, René Labouchère, Eugène Ruchonnet, le commandant Georges Clolus. Hubert Latham aura comme élève Marie Marvingt (1875-1963), la seule femme réellement capable de piloter l'Antoinette.
Le monoplan dessiné en 1907 possède une envergure de 14 m 80, inhabituelle, offrant à l'avion une surface portante de 34 m², lui permettant de supporter des charges de l'ordre de 300 kg. La corde de l'aile est de 3 mètres à l'emplanture et de 2 mètres à l'extrémité. L'aile est épaisse. Démontables au niveau du fuselage, les ailes sont construites en bois et entoilées sur les deux faces par une toile vernie et poncée avant recouvrement. Elles possèdent un important dièdre de 6°, un calage positif de 4° et une légère flèche à 3°. Les ailes sont raidies dans le plan vertical par une triangulation de cordes à piano. Les plans de queue, de grande surface, sont construits sur le même principe.
Il existe deux types de voilures: l'aile rigide avec ailerons, type Antoinette IV et V et l'aile gauchie, type Antoinette VI. Dans le premier cas, les ailerons sont ajoutés après le bord de fuite. Deux haubans relient les pieds des deux mâts au centre de gravité des ailes. Les haubans inférieurs passent sur une roue dentée placée dans le plan de symétrie. Leurs parties droites sont des tiges d'acier, leur portion courbe sont constituées par une chaîne. La rotation de la roue dentée provoque le gauchissement des ailes ou la rotation des ailerons. Début 1909, la surface portante de l'aile est portée à 50 m² sur l'Antoinette V.
Les monoplans sont propulsés par une hélice bipale métallique de construction Antoinette dont l'axe est en acier et les pales en aluminium de 2 m 20 de diamètre et de 1 m 30 de pas, tournant à 1.200 tours. Deux manettes dans le cockpit permettent de régler l'avance à l'allumage et la carburation. Le pilote dispose d'une pédale pour couper provisoirement le moteur et d'un interrupteur à main pour l'arrêter définitivement.
Le train d'atterrissage est formé par le prolongement du mât de haubanage d'aile solidaire d'un ski portant deux roues, ces dernières coulissant le long du ski, grâce à un piston à air comprimé servant d'amortisseur. Le ski est prolongé à l'avant par un patin ou par une petite roue, éloignant l'hélice du sol à l'atterrissage. Une crosse sert de troisième point au sol à l'arrière sous le plan vertical.
Le volant à axe horizontal situé à gauche du pilote constitue le système de commande des ailerons (ou de gauchissement des ailes). Il agit par une chaîne sur la roue dentée précédemment décrite. Le volant situé à droite de l'aviateur commande le gouvernail de profondeur. Les volants sont à rotation irréversible, ce qui signifie que l'aviateur peut lâcher les commandes en vol sans que le gouvernes ne changent. La direction se fait aux pieds par un palonnier, système Blériot.
Deux radiateurs entourent le fuselage vers l'avant. Contenant l'eau de refroidissement du moteur, mise sous pression et chauffée par le moteur sous la forme de vapeur. Ces radiateurs sont constitués par des tubes d'aluminium de 0,3 mm d'épaisseur et de 10 millimètres de diamètre de longueur variable selon la puissance du moteur. La vapeur formée dans les cylindres vient s'y condenser. L'eau est envoyée par une pompe dans le réservoir d'eau. L'ensemble du système, les deux radiateurs, la tuyauterie, le réservoir et l'eau ne pèsent que 22 kg. Si la vapeur n'était pas utilisée, l'ensemble pèserait 50 kg.
La production des monoplans Antoinette est difficile à établir. Il semble qu'entre 1908 et 1910 une centaine d'appareils soient sortis des ateliers de Léon Levavasseur à Puteaux. Quinze appareils ont été vendus (et payés) en France, et probablement autant en Grande-Bretagne où la machine connaît un certain succès. Latham en a brisé une bonne douzaine: deux sur la Manche, un à Brooklands en Grande-Bretagne en juin 1910, sans compter les quatre ou cinq appareils détruits à Mourmelon dans l'école de pilotage Antoinette tenue par le pilote instructeur Kuhler et à l'école Antoinette de Brooklands près de Londres.
Résumé des avions construits par Antoinette
Modèle | 1er vol | Notes |
Antoinette I | N'a jamais volé. | |
Antoinette II | Febr 1908 | Le Gastambide-Mengin II. |
Antoinette III | 1908 | Diverses améliorations sur le Gastambide-Mengin II. |
Antoinette IV | 1908 | Monoplace équipé d'ailerons. |
Antoinette V | 20 Dec 1908 | Variante de l'Antoinette IV avec contrôle par torsion des ailes. |
Antoinette VI | 1909 | Variante de l'Antoinette Vavec ailerons (Enlevés par la suite). |
Antoinette VII | 1909 | Dévelopment de l'Antoinette IV avec un plus gros moteur et contrôle par torsion des ailes. |
Antoinette VIII | 1909 | Autre dévelopment de l'Antoinette IV avec un plus gros moteur et contrôle par torsion des ailes. |
Antoinette military monoplane | 1911 | Version militaire proposée à partir de l'Antoinette IV. |
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