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Naples, 16 février 1896 - † New York, 3 septembre 1933
Francesco de Pinedo était un aviateur italien, officier de la Regia Marina (Marine Royale italienne) transféré par la suite à la Regia Aeronautica (Force Aérienne italienne), il est surtout connu pour ses vols en hydravion à longue distance dans les années 1920 qui ont démontré la faisabilité de ce type de raid.
Pinedo est né le 16 février 1890 à Naples, en Italie, dans une famille patricienne, fils d'un avocat. Adolescent, il étudie la littérature et les arts et développe une passion pour la musique.
Pinedo entre à l'Académie navale italienne de Livourne en 1908 à l'âge de 18 ans. Il obtient son diplôme en 1911 et est nommé officier dans la Regia Marina. Il va servir à bord de destroyers pendant la guerre italo-turque de 1911-1912, où il est témoin des opérations aériennes de l'Italie contre l'Empire ottoman, la première fois qu'un pays utilisait des avions au combat. L'expérience va susciter son intérêt pour l'aviation.
Après l'entrée de l'Italie dans la Première Guerre mondiale aux côtés des Alliés en mai 1915, de Pinedo retrouve l'action en mer. En 1917, il se porte volontaire pour le service aérien de la Regia Marina. Entré à l'école de pilotage de Tarente en juillet 1917, il va suivre une formation aéronautique en seulement 45 jours et se qualifier comme pilote en deux mois. Il passera ensuite la majeure partie de la guerre à effectuer des missions de reconnaissance pour la Regia Marina.
Après la fin de la guerre, en novembre 1918, Pinedo retourne brièvement au service en mer, avant de reprendre ses fonctions dans l'aviation. Dans l'immédiat après-guerre, il effectue des vols marquants entre l'Italie et les Pays-Bas et en 1921, de Brindisi à Constantinople (Empire ottoman). Le 16 octobre 1923, il est transféré de la Regia Marina à la Regia Aeronautica qui avait été fondée cette année-là en tant que service indépendant. Il entre dans le nouveau service avec un grade de tenente colonnello (lieutenant-colonel) et en raison de ses compétences techniques et organisationnelles, il va directement obtenir des postes supérieurs en tant que chef d'état-major et vice-commandant de l'un de ses escadrons alors qu'il n'est qu'au début de la trentaine.
Les antécédents culturels de Pinedo et sa nature naturellement réservée le rendaient atypique par rapport aux aviateurs de l'époque, qui étaient alors plutôt des casse-cou non-conformistes. Aventurier sans être téméraire, il va devenir un défenseur influent de l'hydravion, partageant la conviction avec de nombreux autres aviateurs que les hydravions sont la clé du développement de l'aviation en raison de leur capacité à se poser en toute sécurité sur la mer en cas d'urgence. Pinedo croyait également que les hydravions étaient plus pratiques que les avions terrestres en raison de la proximité de l'eau de la plupart des villes à desservir. Pinedo observe : "la civilisation est construite sur l'eau. Les principales villes du monde sont à proximité de mers, de rivières ou de lacs. Pourquoi ne pas utiliser ces immenses pistes naturelles prêtes à l'emploi à la place d'aéroports coûteux ?" Pinedo va même jusqu'à imaginer le jour où les gens se rendraient au travail chaque jour en pilotant leurs propres hydravions depuis des étangs près de chez eux jusqu'aux quais municipaux des marinas de la ville, où ils amarreraient leurs avions près de leurs lieux de travail, puis reviendraient vers eux pour rentrer chez eux le soir.
En 1925, le plaidoyer de Pinedo pour l'hydravion et sa capacité à rendre possible le voyage aérien fait de lui le principal expert italien en matière d'aviation, en particulier après avoir présenté un article à la Royal Aeronautical Society de Londres et publié un article dans le magazine National Geographic.
Une carrière prometteuse dans la Regia Aeronautica en tant qu'officier d'état-major s'offre à Pinedo, mais cela ne va pas le séduire. Après un an de travail de bureau, il demande un congé à la fin de 1924 afin de retourner dans les cockpits et effectuer des vols sur de longues distances, ce qui démontrerait la faisabilité de ce type de voyages, tout en mettant en évidence la supériorité de l'hydravion dans cette tâche. Il faut par ailleurs montrer au monde que l'Italie a ouvert la voie dans le domaine de l'aviation à longue distance. Le dirigeant fasciste d'Italie, Benito Mussolini, approuve l'idée, permettant à Pinedo d'effectuer les vols qui vont par la suite lui valoir sa plus grande renommée.
En 1920, les aviateurs italiens Arturo Ferrarin et Guido Masiero avaient effectué un vol à plusieurs escales de 18.000 km de Rome à Tokyo à bord de deux avions d'entraînement Ansaldo SVA-9. Ils avaient surmonté diverses difficultés, y compris des accidents qui avaient endommagé ou détruit leur avion, et ils avaient été les deux seuls pilotes sur 11 qui avaient commencé le voyage à pouvoir le terminer. Ils avaient laissé leurs avions au Japon et étaient rentrés en Italie par bateau. Pinedo proposa l'idée qu'un hydravion aurait été un meilleur choix pour le voyage en effectuant un vol de Rome à l'Australie et à Tokyo, puis de nouveau à Rome, un voyage plus de trois fois plus long que le voyage de 1920. Pour ce vol, il choisit un hydravion SIAI S.16ter qu'il baptisa Gennariello.
Le 21 avril 1925, Pinedo et son mécanicien, Ernesto Campanelli, quittèrent Rome à bord du Gennariello. Ils s'arrêtèrent d'abord à Brindisi en Italie, puis à Leros en Grèce ; Bagdad en Irak ; Bushehr et Chabar en Perse ; Karachi, Bombay, Cocanada et Calcutta en Inde britannique; Akyab, Rangoun, Tavoy et Mergui en Birmanie ; Phuket au Siam ; Penang en Malaisie britannique ; Singapour; Batavia, Surabaya, Sumbawa et Kupang dans les Indes orientales néerlandaises, et Broome, Carnarvon, Perth, Bunbury, Albany, Israelite Bay et Adélaïde en Australie avant d'atteindre Melbourne, où ils arrivèrent le 10 juin.
Le 16 juillet, Pinedo et Campanelli s'envolèrent pour Sydney, où ils allaient encore passer trois semaines. Reprenant leur vol le 6 août, ils visitèrent Brisbane, Rockhampton, Townsville, Innisfail, Cooktown et Thursday Island en Australie; Merauke, Dobo, Amboina et Menado dans les Indes orientales néerlandaises ; Cebu, Atimonan, Manille et Aparri aux Philippines ; Tamsui sur Formose ; Shanghai en Chine ; Mokpo en Corée ; et Yamakawa et Kagoshima au Japon, avant d'arriver à Tokyo le 26 septembre.
Après un séjour de trois semaines à Tokyo, Pinedo et Campanelli entament leur voyage de retour vers Rome le 17 octobre, un voyage de 24.000 km qu'ils vont effectuer en seulement 22 jours - une vitesse impressionnante à l'époque - avec des arrêts à Kagoshima au Japon ; Shanghai en Chine ; Hong Kong; Haiphong et Saigon en Indochine française ; Bangkok au Siam ; Rangoun en Birmanie ; Calcutta, Benares, Delhi et Karachi dans l'Inde britannique ; Bandar Abbas en Perse ; Bagdad en Irak ; Alexandrette en Turquie ; et Tarente en Italie avant d'arriver à Rome le 7 novembre. L'ensemble du voyage, effectué sans préparatifs de prise en charge aux escales et impliquant deux longs vols (de 970 km et 1.900 km) à travers la terre ferme du sous-continent indien dans un avion non amphibie, s'était déroulé sans incident majeur et n'avait nécessité qu'un seul changement de moteur, effectué à Tokyo. Pinedo et Campanelli avaient emporté un foc et un gouvernail de bateau pour leur permettre de faire naviguer leur hydravion à travers des ports inconnus par vents contraires, mais il ne dure jamais utiliser ni la voile ni le gouvernail pendant leur expédition. Les aviateurs avaient parcouru environ 56.000 km en 370 heures de vol et 80 étapes s'étalant sur 202 jours, et un numéro de 1925 du magazine Flight allait décrire leur voyage comme "la plus longue tournée aérienne jamais enregistrée".
La Fédération Aéronautique Internationale décerna à Pinedo sa plus haute distinction, la FAI Gold Air Medal, pour le vol (la première fois qu'elle décernait la médaille). La Regia Aeronautica a promu Pinedo colonnello (colonel) à son retour du vol, et le roi d'Italie Victor Emmanuel III lui donna le titre de marquis.
Mussolini suggéra que Pinedo organise ensuite un vol vers l'hémisphère occidental pour inspirer la fierté des personnes d'ascendance italienne qui avaient émigré vers les Amériques. Cette idée fut concrétisée par le vol "Quatre Continents" de 1927, destiné à démontrer la capacité d'un hydravion à voler de l'Italie à l'Afrique, puis à travers l'océan Atlantique vers le Brésil, avec plusieurs escales en Amérique du Sud et dans les Caraïbes, suivi d'une tournée aux États-Unis et au Canada, et enfin un vol transatlantique vers l'Europe se terminant à Rome.
Pinedo, son copilote Capitano (capitaine) Carlo Del Prete et le mécanicien Vitale Zacchetti embarquèrent pour le vol "Quatre Continents" à bord de l'hydravion Savoia-Marchetti S.55 Santa Maria sous le commandement de Pinedo. Partis de Cagliari, en Sardaigne, le 13 février 1927, ils s'arrêtèrent à Villa Cisneros au Sahara espagnol et à Bolama en Guinée portugaise avant de tenter de décoller de Bolama le 16 février pour traverser l'océan Atlantique jusqu'au Brésil. Les conditions étouffantes empêchèrent leur avion de décoller jusqu'à ce qu'ils se soient débarrassés d'une grande quantité d'essence, les forçant à voler vers les îles du Cap-Vert à la place, où des conditions plus fraîches prévalaient. Le 23 février, ils effectuèrent finalement leur traversée de l'Atlantique, bravant une tempête et atterrissant sur l'océan près de Fernando de Noronha, où le croiseur de la marine brésilienne Almirante Barroso les attendait pour les remorquer au port. Le lendemain, après des réparations nécessitées par une collision avec le croiseur, ils s'envolèrent vers le continent brésilien, atterrissant à Natal pour commencer la phase sud-américaine du vol.
Après des escales dans diverses villes d'Amérique du Sud, notamment Rio de Janeiro, au Brésil, Buenos Aires, en Argentine, Montevideo, en Uruguay et Asunción, au Paraguay, les trois Italiens entamèrent une longue étape au-dessus de la jungle de la région brésilienne du Mato Grosso le 16 mars 1927. Un bateau fluvial brésilien allait remorquer le Santa Maria sur 320 km le long du fleuve Paraguay à la recherche d'une zone de décollage appropriée après un arrêt de ravitaillement, mais le 20 mars, se termina la traversée du Mato Grosso avec un atterrissage à Manaós, au Brésil. C'était le premier vol de l'histoire à survoler le Mato Grosso.
Après une escale à Georgetown en Guyane britannique et une traversée des Caraïbes avec des escales à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, Port-au-Prince en Haïti et La Havane à Cuba, Pinedo, Del Prete et Zacchetti traversèrent le golfe de Mexique pour arriver à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, le 29 mars 1927. C'était la première fois dans l'histoire qu'un avion étranger volait aux États-Unis. Le débarquement de Pinedo à la Nouvelle-Orléans sur le fleuve Mississippi mobilisa la grande communauté italienne locale lors de son débarquement. Une peinture à l'aéroport de la Nouvelle-Orléans au bord du lac commémore l'événement.
Les hommes ont ensuite survolé la Louisiane, le Texas, le Nouveau-Mexique et l'Arizona, dans l'intention d'atteindre San Diego, en Californie, mais lors d'une escale de ravitaillement sur le lac Theodore Roosevelt en Arizona, un incendie accidentel allait se déclarer lorsqu'un adolescent volontaire aidant à ravitailler le Santa Maria jeta négligemment une cigarette qui allait mettre le feu à l'essence sur la surface de l'eau. Le feu s'est rapidement propagé à l'avion qui fut complètement détruit. Les moteurs avaient coulé dans le lac par 18 m de fond et ne furent récupérés que le 19 avril. Les trois Italiens allèrent ensuite s'envoler pour San Diego en tant que passagers d'un avion de la marine américaine pour ensuite voyager en train jusqu'à New York, où ils sont arrivés le 25 avril 1927 pour prendre possession du nouveau S.55 expédié là-bas par le gouvernement fasciste italien afin de pouvoir poursuivre le vol.
Le nouvel avion, identique au Santa Maria, arrive à New York par bateau le 1er mai 1927 et, après remontage, est baptisé Santa Maria II le 8 mai. Suite à un calendrier révisé par Pinedo, furent éliminés tous les arrêts à l'ouest du fleuve Mississippi, Pinedo, Del Prete et Zacchetti visitant néanmoins Boston, dans le Massachusetts ; Philadelphie, en Pennsylvanie; Charleston, en Caroline du Sud ; Pensacola, en Floride; et la Nouvelle-Orléans avant de partir le 14 mai 1927 vers le nord en remontant le fleuve Mississippi dans le Midwest des États-Unis. Ils s'arrêtèrent à Memphis, Tennessee, ont survolé St. Louis, dans le Missouri, et se sont arrêtés à Chicago, dans l'Illinois. Ils s'envolèrent ensuite vers le Canada, s'arrêtant à Montréal le 17 mai 1927 après un vol de 11 heures depuis Chicago.
Pinedo, Del Prete et Zacchetti s'envolèrent ensuite vers le Dominion de Terre-Neuve. Le 22 mai, ils quittèrent la baie de Trepassey, prévoyant de traverser l'Atlantique jusqu'aux Açores, de faire le plein, puis de s'envoler vers le Portugal, retraçant la route transatlantique de l'hydravion Curtiss NC-4 de la marine américaine en 1919. Ils manquèrent néanmoins de carburant en raison de conditions météorologiques défavorables et Pinedo fut contraint d'amerrir sur l'océan pour être remorqué d'abord par un bateau de pêche portugais puis ensuite par un bateau à vapeur italien pour les 320 derniers kilomètres les séparant des Açores, où l'avion arriva le 30 mai.
Après une semaine de réparations, les trois aviateurs italiens s'envolèrent à nouveau dans le Santa Maria II, retournant au point de l'Atlantique où ils avaient été pris en remorque, puis finissant leur vol transatlantique à partir de là. Le 16 juin 1927, après des escales au Portugal et en Espagne, Pinedo, Del Prete et Zacchetti avaient enfin terminé leur vol "Quatre Continents", posant le Santa Maria II dans le port d'Ostie à l'extérieur de Rome. Leur vol de 46.960 km avait duré 124 jours. Après son retour, Pinedo fut promu generale di brigata aerea (général de brigade aérienne), et Mussolini l'a déclaré être le "Messaggero d'Italianita" (Messager d'Italie) et lui décerna le sobriquet de "Seigneur des distances". Le Royaume-Uni décerna à Pinedo l'Air Force Cross pour le vol des "Quatre Continents" et les États-Unis lui décernèrent la Distinguished Flying Cross par acte spécial du Congrès le 2 mai 1928.
Le général Italo Balbo de la Regia Aeronautica s'est fortement appuyé sur les conseils de Pinedo lors de la planification et de l'exécution des vols en formation de masse destinés à améliorer les compétences opérationnelles des équipages et du personnel au sol de la Regia Aeronautica. Il s'agissait de présenter l'industrie aéronautique italienne aux acheteurs étrangers potentiels et à améliorer le prestige du gouvernement fasciste italien de Benito Mussolini. Balbo a dirigé le premier vol, un circuit en six étapes de 2.818 km sur la Méditerranée occidentale par 61 hydravions de la Regia Aeronautica (51 Savoia-Marchetti S.59bis et 10 Savoia-Marchetti S.55) entre le 25 mai et le 2 juin 1928. Promu generale di divisione aerea (général de division aérienne) et nommé chef d'état-major adjoint de la Regia Aeronautica, Pinedo rejoint Balbo pour diriger le deuxième vol en formation, un circuit de 5.314 km sur la Méditerranée orientale en juin 1929 par 35 hydravions de la Regia Aeronautica (32 Savoia-Marchetti S.55, deux Savoia-Marchetti S.59 et un CANT 22) avec escale à Tarente, en Italie; Athènes, en Grèce; Istanbul, en Turquie; Varna, en Bulgarie; Odessa en Union soviétique et Constanta, en Roumanie. Pinedo et Balbo se sont plus tard brouillés après que Balbo ait décidé que le gouvernement italien ne soutiendrait plus les vols longue distance par avion unique, ce que Pinedo préférait, et concentrerait plutôt ses efforts sur les vols en formation de masse. Pinedo de joua aucun rôle dans la traversée en formation de Balbo du mois de janvier 1931 sur l'Atlantique Sud.
Après le vol des "Quatre Continents", Pinedo allait de plus en plus exercer des fonctions dans des postes diplomatiques et administratifs, ce qui allait le tenir à l'écart des gros titres. L'importance de Balbo dans le mouvement fasciste italien signifiait que sa rupture avec Pinedo résulta en une fortune déclinante pour Pinedo dans sa carrière au sein de la Regia Aeronautica. Lors de sa dernière période de service, il allait encore servir comme attaché de l'air italien en Argentine, après quoi il fut mis en congé.
Craignant de tomber dans l'ombre et souhaitant à nouveau effectuer des vols longue distance avec un seul avion, Pinedo démissionna de la Regia Aeronautica en 1933. Il se rendit à New York sous le pseudonyme "Mr. Smith", acheta un monoplan Bellanca et fit savoir qu'il avait l'intention de voler sans escale de New York à Bagdad, en Irak, pour établir un nouveau record mondial de distance de vol sans escale d'environ 10.100 km.
Lorsque Pinedo tenta de décoller de Floyd Bennett Field à Brooklyn, New York, le 2 septembre 1933 pour ce vol vers Bagdad avec un Bellanca surchargé de carburant, il perdit le contrôle de l'avion. Incapable de s'arracher de la piste, il allait dévier de celle-ci, se renverser sur le côté droit et prendre feu. Éjecté de son siège, Pinedo tenta de revenir pour couper le moteur, mais au même moment, des vapeurs de carburant allaient brutalement s'enflammer, empêchant toute chance de survie à son pilote.
À New York, des services commémoratifs pour Pinedo eurent lieu à la cathédrale Saint-Patrick de Manhattan tandis que des avions militaires américains tournaient au-dessus. Le paquebot italien MS Vulcania transporta sa dépouille à Rome, où des funérailles nationales avec honneurs militaires eurent lieu.
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