SNCASE SE.100
Le SNCASE SE.100 était un chasseur bimoteur biplace français qui a volé pour la première fois en 1939. La production de masse devait commencer à la fin de 1940, mais la chute de la France l'a empêché.
Design et développement
Les origines du SE.100 sont antérieures à la création de la société SNCASE (Sud-Est) lors des nationalisations de 1937. Il a été conçu par Pierre Mercier et Jacques Lecarme chez Lioré et Olivier et fut initialement désigné LeO 50. Sous-motorisé par deux Moteurs Gnome-Rhône 14M, la conception fut refondue pour pouvoir utiliser les moteurs Gnome-Rhône 14N-20 et -21 plus puissants, les mêmes que ceux utilisés dans le bombardier Lioré et Olivier LeO 451, et renommé SE.100. L'avion était de construction conventionnelle tout en métal, et comme pour la plupart des bimoteurs français de l'époque, les hélices tournaient en sens opposé pour minimiser les effets du couple. L'avion avait une double queue, et pour les modèles de production, il était prévu de repenser l'aile pour utiliser des composants de l'aile du LeO 451 afin de faciliter la production. Le fuselage était relativement court, avec un long nez et une queue très courte, le cockpit étant relié au poste de mitrailleur arrière par un couloir vitré. Le train d'atterrissage était très peu conventionnel, avec une seule roue principale à l'avant et à l'arrière, une roue montée sous chaque empennage vertical et se rétractant dans ceux-ci. L'avion serait équipé de quatre canons Hispano-Suiza HS.404 de 20 mm dans le nez et d'un dans le poste de mitrailleur.
Le premier prototype du SE.100 a volé le 29 mars 1939 à Argenteuil, et un certain nombre de modifications furent jugées nécessaires lors des essais. L'avion fut détruit dans un crash le 5 avril 1940. Le SE.100 se révéla être environ 100 km/h plus rapide que le Potez 631 (l'actuel chasseur bimoteur de l'Armée de l'Air française) et la production fut autorisée.
Alors que les essais se déroulaient, un deuxième prototype était en cours de construction, incorporant les modifications, dont la plus évidente était la suppression du couloir vitré dans le fuselage et son remplacement par des réservoirs de carburant supplémentaires. L'armement fut augmenté à six canons dans le nez, deux dans le poste du mitrailleur et un canon supplémentaire dans le sol du poste du mitrailleur. Alors que le deuxième prototype était en cours de construction, la société Citroën se préparait à produire en série l'avion dans ses usines parisiennes, les livraisons devant commencer fin 1940.
Au moins deux variantes ont été étudiées sur papier, le SE.101 propulsé par des moteurs Pratt & Whitney R-1830 Twin Wasp, et le SE.102 propulsé par une version différente du Gnome-Rhône 14N. Le SE.500 et le SE.800 devaient être respectivement des avions de transport pour 12 passagers et un quadrimoteur, tous dérivés du SE.100.
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