Recherche dans les textes... |
Ligne de Temps |
Options
|
|
||
|
||
|
||
Montrer les dernières |
||
Recherche dans les textes... |
Ligne de Temps |
1900 - 1944
C'est surtout en temps qu'écrivain que "St Ex" acquiert sa célébrité avant la seconde guerre mondiale. Ses romans Courrier Sud de 1929, Vol de Nuit (1931), Terre des Hommes (1939), Pilote de Guerre (1942) et le Petit Prince (1943) seront à jamais de grands classiques.
Fils du vicomte Jean de Saint-Exupéry, inspecteur d'assurances, et de Marie Boyer de Fonscolombe, Saint-Exupéry naît en 1900 à Lyon dans une famille issue de la noblesse française. Il partage une enfance heureuse entre cinq frères et sœurs. Mais en 1904, son père décède accidentellement écrasé par un train, laissant Marie de Saint-Exupéry éduquer seule ses cinq enfants
En avril 1921, il est affecté pour son service militaire en tant que mécanicien au 2e régiment d'aviation de Strasbourg. Il prend des cours de pilotage à ses frais, mais fin juillet, seul aux commandes de son avion-école, il se pose de justesse alors que l'appareil est en flammes. Ce grave incident permet de révéler néanmoins son sang-froid et sa maîtrise. Néanmoins, Antoine de Saint-Exupéry laisse le souvenir d'un aviateur parfois distrait, oubliant tantôt de rentrer son train d'atterrissage, tantôt de brancher ses instruments de bord, se perdant dans l'immensité du ciel. Le surnom de "Pique la Lune" lui est ainsi resté, non seulement en raison de son nez en trompette mais aussi d'une tendance certaine à se replier dans son monde intérieur. En 1922, dans le cadre de sa formation dans les EOR, il va à Avord en avril 1922 et y suit alors des cours d'entraînement. Il quitte Avord pour la région parisienne le 10 octobre 1922 avec le grade de sous-lieutenant. Début août 1921, il est affecté au 37e régiment d'aviation à Casablanca.
En janvier 1922, il est à Istres comme élève officier de réserve. Il est reçu pilote militaire et promu caporal. En octobre, sous-lieutenant de réserve, il choisit son affectation au 34e régiment d'aviation, au Bourget. Au printemps 1923, il a son premier accident d'avion au Bourget: fracture du crâne. Après ce grave accident, il est démobilisé. Pourtant, Saint Exupéry envisage toujours d'entrer dans l'armée de l'air, comme l'y encourage le général Barès. Mais la famille de Louise de Vilmorin, sa fiancée, s'y oppose. Commence pour lui une longue période d'ennui: il se retrouve dans un bureau comme contrôleur de fabrication au Comptoir de Tuilerie, une filiale de la Société générale d'Entreprise. En septembre, c'est la rupture des fiançailles avec Louise.
En 1924, Saint-Exupéry travaille dans l'Allier et la Creuse comme représentant de l'Usine Saurer qui fabrique des camions (il n'en vendra qu'un seul en une année et demie !). Il se lasse et donne sa démission.
En 1926, il est engagé par Didier Daurat, directeur de l'exploitation des lignes de la compagnie Latécoère, (future Aéropostale) et rejoint l'aéroport de Toulouse-Montaudran, pour effectuer d'abord du transport de courrier sur des vols entre Toulouse et Dakar (au Sénégal), alors qu'il rédigeait son premier livre. L'Aviateur qu'il publie dans la revue d'Adrienne Monnier, Le Navire d'argent où travaille son ami Jean Prévost. À Toulouse, il fait la connaissance de Jean Mermoz et de Henri Guillaumet. Au bout de deux mois, il est chargé de son premier convoyage de courrier sur Alicante.
Fin 1927, il est nommé chef d'escale à Cap Juby au Maroc avec pour mission d'améliorer les relations de la compagnie avec les dissidents Maures d'une part et avec les Espagnols d'autre part. Il va y découvrir la brûlante solitude du désert, après un atterrissage forcé il rencontre une communauté de moines trappistes; il relate cette expérience dans Terre des hommes: "Le vent, le sable et les étoiles. La vie austère des trappistes. Mais sur cette nappe mal éclairée, six ou sept hommes, qui ne possédaient rien au monde hormis leurs souvenirs, partageaient une invisible richesse". En 1929, il publie chez Gallimard son premier roman "Courrier sud", dans lequel il raconte sa propre vie et ses propres émotions de pilote.
En septembre 1929, il rejoint Mermoz et Guillaumet en Amérique du Sud pour contribuer au développement de l'Aéropostale jusqu'en Patagonie. En 1931, il publie son second roman "Vol de nuit", un immense succès, dans lequel il évoque ses années en Argentine et le développement des lignes vers la Patagonie. En 1931, toujours, il se marie à Agay avec Consuelo Suncin Sandoval de Gómez, (décédée en 1979), à la fois écrivaine et artiste salvadorienne.
À partir de 1932, alors que la compagnie, minée par la politique, ne survit pas à son intégration dans Air France, il subsiste difficilement, se consacrant à l'écriture et au journalisme. Saint-Exupéry demeure pilote d'essai et pilote de raid en même temps qu'il devient journaliste d'occasion pour de grands reportages.
Reporter pour Paris-Soir, il voyage au Vietnam en 1934 et à Moscou en 1935. En décembre 1935, Saint-Ex tente un raid Paris-SaÏgon mais est obligé de poser en catastrophe son avion, un Caudron Simoun, dans le Désert Libyque, en Égypte. Il part pour l'Espagne en 1936. De tous ces voyages, il accumule une très importante somme de souvenirs, d'émotions et d'expériences. Sa réflexion aboutit à l'écriture de "Terre des hommes" qui est publié en 1939. L'ouvrage est récompensé par le prix de l'Académie française. C'est dans ce roman que l'on trouve la célèbre phrase prononcée par Henri Guillaumet après son accident dans les Andes: "Ce que j'ai fait, je te jure, jamais aucune bête ne l'aurait fait".
En 1939, il est brièvement réintégré à l'armée de l'air où il effectue de la reconnaissance aérienne. Le 23 mai 1940, il survole Arras alors que les panzers allemands envahissent la ville. Puis il quitte la France pour New York avec pour objectif de faire entrer en guerre les Américains. Catalogué comme pétainiste par les uns, gaulliste par les autres, il a du mal à faire entendre sa voix; en fait tout au début, comme l'immense majorité de Français, il est plutôt favorable à Vichy, qui lui semble représenter la continuité de l'État, et est donc plutôt méfiant envers le général de Gaulle. De fait il a surtout essayé de réconcilier les factions opposées; lors de son appel radiophonique du 29 novembre 1942 depuis New York, il lance: "Français, réconcilions-nous pour servir", mais il fut incompris, car il était trop tard et le temps était celui de l'affrontement général.
Fin 1942, il séjourne au Canada dans la famille De Koninck, rue Sainte-Geneviève, dans le vieux Québec. Mais il ne pense qu'à s'engager dans l'action, considérant, comme ce fut le cas avec l'Aéropostale, que seuls ceux qui participent aux événements sont légitimes pour en témoigner. En avril 1943, bien que considéré comme un pilote médiocre par les alliés, Antoine de Saint-Exupéry reprend du service actif dans l'aviation en Tunisie grâce à ses relations et aux pressions du commandement français. Relégué de la chasse, il effectue alors quelques missions de reconnaissance, mais est victime de plusieurs incidents, qui le font mettre "en réserve de commandement", étant donné son âge, son mauvais état de santé général, ses différents crashs précédents. Il séjourne alors en Algérie, au Maroc, puis en Algérie de nouveau, où il obtient au printemps 1944 l'autorisation du commandant en chef des forces aériennes en Méditerranée, le général américain Eaker, de rejoindre le prestigieux groupe 2/33 basé à Alghero, en Sardaigne. Il effectue plusieurs vols, émaillés de pannes et d'incidents. Le 17 juillet 1944, le 2/33 s'installe à Borgo, non loin de Bastia, en Corse. C'est de l'aéroport Voisin de Poretta que Saint-Ex décolle aux commandes de son F-5B-1-LO, version photo du bimoteur P-38 Lightning, le 31 juillet 1944 à 8 h 25 du matin, pour une mission de cartographie, (cap sur la vallée du Rhône, cap sur Annecy et retour par la Provence): des reconnaissances photographiques afin de tracer des cartes précises du pays, fort utiles au tout prochain débarquement en Provence (prévu pour le 15 août 1944). Il est seul à bord, son avion n'est pas armé et emporte avec lui du carburant pour six heures de vol. À 8 h 30, est signalé le dernier écho radar. Son avion se serait écrasé à quelques encablures des côtes de la Provence. Il est alors impossible d'effectuer des recherches sur le terrain en temps de guerre, Saint-Ex est officiellement porté disparu. Sa mémoire est célébrée solennellement à Strasbourg le 31 juillet 1945 et en 1948, il est reconnu "Mort pour la France".
— — — = = — — —
Vous avez précédemment choisi de ne montrer que les sujets les plus célèbres! (Via le menu Options)