Junkers Ju 88
Le Junkers 88 aura été le plus construit des "avions de combat", avec au total plus de 16.000 appareils construits, plus que l'ensemble de tous les autres types allemands de bimoteurs. Le Ju 88 fut l'un des rares avions ayant combattu en première ligne du premier au dernier jour de la guerre
Il se classe parmi les appareils les plus notables du conflit de 39-45. Son prototype ayant volé pour la première fois en 1936, il reçu son baptême du feu en Espagne et décrocha de nombreux records dès 1939, année de sa mise en service dans la Luftwaffe.
Variantes
De construction entièrement métallique, rapide, maniable et apprécié des équipages, le Ju 88A fut employé à la fois pour le bombardement en piqué, le bombardement horizontal et le torpillage. Il fut utilisé de manière intensive dans les opérations menées par l'Allemagne au-dessus de la France, de la Belgique, de l'Angleterre, des Balkans, de la Méditerranée et de l'Union Soviétique.
Du modèle 88A de base furent extrapolées de nombreuses variantes, dont la dernière, le Ju 88S, affichait une vitesse de pointe de 615 km/h. Pas moins de 12 versions, comportant chacune des sous versions (17 pour le Ju 88 A) furent mises en production et aboutirent en 1943 à la création d'un avion presque nouveau, le JU-188. Doté de moteurs BMW 801 de 1.700 cv, d'ailes pointues et d'un nez entièrement vitré trés aérodynamique, son armement était renforcé. Il pouvait emporter trois tonnes de bombes à 540 km-h.
La version G fut un dérivé de la version C envisagée comme chasseur de nuit pur avec radar de nuit et autres changements consécutifs. Les seules versions furent la G-1, la G-6 et la G-7, la dernière n'ayant existé qu'au stade de prototype.
Mistel
Le Mistel (en français "gui"), aussi connu sous le nom de Beethoven-Gerät fut introduit en 1943. Le système se composait d'une cellule de Ju 88 modifié pour emporter dans l'avant du fuselage une charge explosive spéciale. La cellule de Ju 88 était reliée à un chasseur Me-109 ou Fw 190 placé au-dessus et la séparation se faisait par l'intermédiaire de boulons explosifs. L'ensemble serait emmené jusqu'à l'objectif par le pilote du chasseur, où le JU 88 serait largué.
Environ 250 Mistel furent construits mais le système n'enregistra que des résultats limités. Les Mistel furent utilisés en juin 1944 lors du débarquement de Normandie, dans l'attaque sur Courseulles-sur-Mer (Juno Beach).
Autres versions
- Ju 88 C : Chasseur-bombardier et d'attaque au sol (Zerstörer) (C-6a) ou chasseur de nuit (C-6b).
- Ju 88 D : avion de reconnaissance, dérivé de la série A, avec une plus grande autonomie ou équipement photo, vitesse max. env. 560 km/h,
- Ju 88 H : chasseur grand rayon d'action, pour missions au-dessus de la mer - fuselage rallongé.
- Ju 88 P : destructeur de bombardiers, modification de bombardiers de la série A, avec des canons de 37, 50 et 75 mm, peu d'exemplaires construits suite à des problèmes techniques.
- Ju 88 R : chasseur de nuit amélioré, fuselage du C-6 avec des moteurs BMW 801.
- Ju 88 S : bombardier rapide avec un nez aérodynamique en verre et sans gondole, donc avec moins d'armement défensif et avec des moteurs BMW 801 (vitesse max. env. 600 km/h, utilisation prévue au-dessus de l'Angleterre et le front de l'ouest; disponible à partir du printemps 1944)
- Ju 88 T : avion de reconnaissance, dérivé du Ju 88 S, peu d'exemplaires construits.
- Ju 188 : évolution vers bombardier (A-1 &. E-1) / torpilleur 188 (E-2) / Avion de reconnaissance (D &. F)
- Ju 288 : évolution vers bombardier / avion de reconnaissance (moteur : Jumo 222, qui ne fut jamais produit en série) en tant que participation de Junkers au programme de bombardiers "B". Un échec total.
- Ju 388 : évolution vers bombardier / avion de reconnaissance / chasseur de nuit pour des hautes altitudes.
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