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Le Nimrod est un avion de patrouille maritime qui fut dérivé du de Havilland Comet, le premier jet commercial à avoir vu le jour. Il fut à l'origine conçu par le successeur de de Havilland, Hawker Siddeley, une firme qui allait elle-même être intégrée ensuite au sein de BAE Systems. Une des principales modifications fut le montage d'une large soute sous le fuselage qui allait pouvoir recevoir divers armements ou équipements, tels que des torpilles, des bombes et autres magasins. Des sonars de détection sous marine pouvaient être largués depuis un dispositif spécial monté à l'arrière du fuselage.
Le Nimrod fut l'avion principal de patrouille en mer de la RAF dès le début des années 70, lorsqu'il vint remplacer l'Avro Shackleton. La RAF utilisa deux variantes du Nimrod: la version MR2 utilisée pour la reconnaissance et la version R1 à capacité "ELINT" (Electronic Intelligence).
Une particularité dans les opérations de patrouille maritime était la suivante: lorsque le poids de la machine était encore élevé, les quatre réacteurs étaient utilisés normalement, mais le poids diminuant avec la consommation de carburant, un puis deux moteurs pouvaient être coupés, ce qui permettait en effet une diminution de la consommation, les moteurs restés allumés tournant alors plus près de leur régime optimal. Un système de démarrage rapide utilisant l'air comprimé venu des moteurs tournant permettait le démarrage rapide d'un moteur en cas de besoin. Lors des périodes de transit entre base et champ d'opérations, les quatre moteurs étaient utilisés normalement, l'avion montant alors comme tous les avions à réaction à une altitude élevée de manière à augmenter le rayon d'action.
MR1
Le développement du Nimrod commença en 1964 lorsqu'il devint nécessaire de remplacer l'Avro Shackleton. Comme d'autres avions célèbres de patrouille maritime, il était dérivé d'un avion de transport civil arrivé en fin de carrière, en l'occurrence, le Comet 4. Les deux premières machines de la RAF furent en effet construits à partir de transports Comet 4 non terminés. Les réacteurs du Comet furent remplacés par des Rolls-Royce Spey, qui étaient mieux adaptés aux opérations à basse altitude, du point de vue de la consommation. A part la soute montée sous le fuselage, diverses modifications furent intégrées, telles qu'un nez transformé pour accueillir le radar, une nouvelle queue recevant les équipements de guerre électronique "ESM", des senseurs montés sous diverses protubérances et un dôme inférieur renfermant le système "MAD" de détection d'anomalies magnétiques. Après le premier vol en mai 1967, la RAF commanda 46 Nimrod MR1. La première machine entra en service en octobre 1969. Cinq escadrons furent par la suite équipés de cette version.
R1
Trois Nimrod furent adaptés en mai 1974 pour les opérations "SIGINT" (pour "SIGnal INTelligence" - récolte de renseignements par captage de signaux divers) normalement assurées par les Comet C2 et Canberras de l'escadron No. 51. Le R1 se distinguait du MR2 par l'absence de système MAD. Ce n'est qu'une fois la guerre froide terminée que ce type d'opération fut reconnu, ces machines ayant été initialement décrites comme avions de calibration radar. Les cellules de R1 n'eurent pas à autant souffrir des problèmes de fatigue et de corrosion endurés par les MR2 et ces avions étaient encore en service lors du remplacement des MR2 par des MRA4. Un seul R1 fut perdu en vol en mai 1995. Pour remplacer cet avion, un MR2 fut converti au standard R1 et entra en service en décembre 1996.
MR2
A partir de 1975, 32 avions furent portés au standard MR2, ce qui incluait la modernisation des systèmes électroniques et (comme pour le MR2P) le montage d'un système de ravitaillement en vol en plus des conteneurs ESM montés en bout d'ailes. Le système de ravitaillement en vol fut adopté au moment de la guerre des Falkland, de même que l'addition de supports pour missiles AIM-9 Sidewinder (ce qui fit certains appeler le Nimrod "le plus gros chasseur du monde"). Par la suite, tous les MR2 reçurent les perches de ravitaillement et le "P" fut enlevé à la désignation de l'appareil.
Les Nimrod MR2 furent utilises dans trios rôles différents: La lutte anti-sous-marine, la lutte contre les bâtiments de surface et les missions de sauvetage. L'importante autonomie permettait à un équipage de surveiller des zones s'étendant depuis le nord de l'Islande jusqu'à 4.000km au milieu de l'Atlantique. Le système de ravitaillement en vol augmenta encore cette endurance. Le MR2 était un chasseur de sous-marins emportant les senseurs et toute l'électronique associée au système d'armes. En plus de ce système et des sonars largables, un projecteur de recherche pouvait être monté dans le conteneur d'aile de droite pour les opérations de recherche et sauvetage en mer.
L'équipage était constitué de deux pilotes et d'un mécanicien navigant, de deux navigateurs (un navigateur tactique et un navigateur de routine), d'un officier de guerre électronique, de l'équippe d'opération des sonars (deux opérateurs) et finalement de quatre opérateurs d'armes devant gérer les systèmes passifs et actifs de guerre électronique. Deux des opérateurs d'armes servaient également comme observateurs depuis des postes situés de part et d'autre du fuselage, notamment lors des vols dans des zones à forte densité de trafic.
AEW3
Au milieu des années 70, il fut envisagé d'étendre les capacités du Nimrod au système de couverture radar (“AEW” - Airborne Early Warning) alors assuré par des Shackleton encore en service à l'époque. Onze avions furent modifiés par BAe dans les anciennes usines Avro de Woodford, près de Manchester, mais dès les premiers vols d'essais en 1982, il s'avéra que les coûts de développement allaient être astronomiques et le projet fut abandonné en décembre 1986. A la place, la RAF allait par la suite recevoir sept Boeing E-3 Sentry (AWACS), modifiés aux normes anglaises. Les onze Nimrod modifies ne furent jamais opérationnels et terminèrent leur carrière comme source de pièces de rechange.
MRA4
En 1992, la RAF démarra un programme de remplacement des Nimrod MR2. Dans cette optique, British Aerospace proposa la reconstruction de chaque Nimrod MR2 avec de nouveaux moteurs et une nouvelle électronique, le projet Nimrod 2000 était né. La RAF considéra également les offres de Lockheed qui proposait un P-3 Orion reconstruit à partir d'ex avions de l'US Navy et Dassault avec son Atlantique 3, mais en décembre 1996 ce fut finalement BAe qui remporta le contrat pour le Nimrod 2000 qui devint alors le Nimrod MRA4.
Le MRA4 allait vraiment être un nouvel avion, recevant des réacteurs Rolls-Royce BR710, une nouvelle aile élargie et un fuselage complètement rééquipé. Les systèmes de vol s'inspiraient en grande partie de la technologie Airbus, notamment au niveau de l'instrumentation du cockpit, dérivée de l'Airbus A340.
Comme souvent dans le passé, les problèmes de développement allaient surgir en masse, les coûts monter en flèche et en 2003, personne ne pouvait encore certifier quand la machine serait opérationnelle, ni en combien d'exemplaires elle serait construite.
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