Latécoère 631
Le Latécoère 631 est un hydravion transatlantique qui fut le fleuron de l'industrie Latécoère. Il était le plus grand hydravion jamais construit à son époque. Le prototype fut saisi par les Allemands pendant l'occupation, et bombardé par les alliés. Les derniers Latécoère 631 furent retirés du service en 1955 après la perte des appareils no 7 (compagnie Latécoère, perdu en mer), 6 (compagnie Air France, perdu dans l'Atlantique), 3 (SEMAF, au large du Cap Ferret) et 8 (France-Hydro, au Cameroun).
Conception et développement
Le Latécoère 631 vit le jour suite à un cahier des charges émis en 1936 par la direction générale de l'aviation civile pour un avion de 40 passagers ayant une distance franchissable de 4.000 kilomètres, et l'avion fut effectivement commandé en 1938. Il était alors prévu de le motoriser avec six moteurs Gnome et Rhône P.18 de 1.650 chevaux (1.230 kW) chacun. Un concurrent du Latécoère 631 répondant à cette spécification fut proposé par la SNCASE, le SE.200 Amphitrite.
La construction de l'avion fut stoppée lorsqu'éclata la seconde guerre mondiale et ne reprit qu'après la signature de l'armistice franco-allemand. Le prototype, immatriculé F-BAHG, avait effectué son premier vol le 11 novembre 1942. Il fut ensuite confisqué par les Allemands, et versé dans la Luftwaffe, qui lui attribua les codes 61 + 11. L'avion était sur le lac de Constance, lorsqu'il fut détruit lors d'une attaque par deux Mosquito de la Royal Air Force, le 17 avril 1944. Le SNCASE SE.200 Amphitrite 20 + 01 fut également détruit dans la même attaque.
Un premier accident
Le 1er août 1948, disparut dans l'océan Atlantique le Latécoère 631-06 immatriculé F-BDRC avec à son bord 52 personnes dont 40 passagers. Ce vol devait relier Fort-de-France à Port-Étienne (Mauritanie). Selon les sources, il aurait été perdu à 1.200 miles marins de Dakar. Le garde-côte américain Campbell rapporte avoir trouvé des débris le 4 août mais pas de survivants.
Tentative de réhabilitation et désastre définitif
En avril 1950, les Latécoère 631 sont interdits de vol à la suite de la perte du no 3 appartenant à la SEMAF. Louis Demouveaux, chef-pilote chevronné à la SEMAF et qui avait participé à la refondation de la Compagnie générale transsaharienne, en 1946, quitte la SEMAF, transite par la STA (Société Transatlantique Aérienne) qui opère en A.E.F, puis fonde la société France-Hydro en octobre 1951. En octobre 1954, France-Hydro vient de finir de racheter toute la flotte des sept Latécoère 631 et elle compte réintroduire en service sa seconde unité sous quelques mois, la fiabilité du modèle semblant définitivement acquise après trois années d'observation et d'exploitation à pleine charge (jusqu'à 75 t), de sa première unité, reprise à la SEMAF. Le 11 septembre 1955, les huit membres d'équipage du no 8, dont Louis Demouveaux, trouvent la mort dans le dernier accident d'un Laté-631, à mi-chemin entre Douala et le Lac Léré.
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