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Le de Havilland DH.110 Sea Vixen est un avion de chasse britannique bipoutre biplace et biréacteur, embarqué à bord de porte-avions. Construit à 151 exemplaires, il a été utilisé de 1959 à 1972 uniquement par l'aéronavale britannique.
Le projet DH.110 a été lancé en 1947 par la société de Havilland, pour répondre à une demande de la Royal Air Force d'un avion de chasse nocturne biplace et biréacteur. Le projet fut rapidement modifié pour répondre aussi au besoin d'un chasseur tout-temps exprimé par la Royal Navy, et deux prototypes furent commandés. Propulsé par deux réacteurs Rolls-Royce Avon RA.3 de 28,9 kN de poussée, le premier d'entre eux fit son vol inaugural le 26 septembre 1951, piloté par John Cunningham et passa le mur du son en piqué quelques mois plus tard. Le second prototype vola le 25 juillet 1952, équipé de réacteurs Avon RA.7 de 33.3 kN de poussée.
Le 6 septembre 1952, le premier prototype se désintégra en vol lors d'une démonstration au Salon aéronautique de Farnborough, tuant ses 2 membres d'équipages, John Derry et Tony Richards, ainsi que 27 spectateurs, et blessant 63 autres personnes. Quelques semaines plus tard, la Royal Air Force annonçait qu'elle retenait finalement le Gloster Javelin. L'analyse de l'accident révéla une faiblesse structurelle, et l'aile du second prototype fut renforcée pour permettre la reprise des vols d'essais, à partir de 1954.
Entre temps, la Royal Navy cherchait toujours un chasseur tout-temps et avait lancé un appel d'offre fin 1951. La version navalisée du DH.110, avec un train d'atterrissage renforcé, une crosse d'appontage, et des ailes repliables, fut retenue en 1954, et le premier des 10 exemplaires de pré-production fit son vol inaugural le 20 juin 1955. Les essais sur porte-avions furent terminés en avril 1956. Le premier exemplaire de série décolla pour la première fois le 20 mars 1957. En juillet 1959, le Squadron 892 de la Fleet Air Arm était déclaré opérationnel. La livraison des 119 exemplaires se termina en décembre 1962.
Le 1er juin 1962 vit le premier vol du prototype de la version améliorée FAW.2: notamment, les poutres furent modifiées pour augmenter la capacité en carburant, une perche de ravitaillement en vol fut installée, et l'avion pouvait désormais tirer le missile air-air Red Top ainsi que le missile air-sol AGM-12 Bullpup. Un total de 29 avions fut construit directement au standard FAW.2, et 67 exemplaires de la première version FAW.1 retournèrent en usine pour être modifiés en FAW.2. Les premiers exemplaires furent livrés au Squadron 889 en 1963, et les derniers au Squadron 890 en 1967.
Cependant, dès 1966, le gouvernement britannique avait décidé de retirer tous les porte-avions du service, entraînant la dissolution progressive des unités embarqués et le retrait du Sea Vixen. La dernière unité concernée fut le Squadron 899 en janvier 1972. Quelques avions furent alors utilisés pour des essais en vol et trois furent convertis en drônes pour servir de cibles aériennes. Au début des années 2000, seul un exemplaire du Sea Vixen était encore en état de vol et pouvait être vu lors de meetings aériens.
L'avion n'a pris part à aucun véritable conflit au cours de sa carrière dans la Fleet Air Arm, même s'il a participé à de nombreuses opérations. En 1961, le président Irakien Abdul Karim Kassem menace d'annexer l'état voisin du Koweït. En réponse à l'appel du Koweït, le Royaume-Uni envoie une flotte d'intervention dans la région comportant deux porte-avions. Les Sea Vixen embarqués sur ces navires vont effectuer des missions de patrouille dans la région, et les intentions agressives de Kassem seront découragées au vu des forces prêtes à intervenir, ce qui évitera ainsi une guerre sur le Koweït.
En janvier 1964, des troubles éclatent dans l'Etat du Tanganyika, en Afrique de l'Est après des mutineries contre les officiers et sous-officiers britanniques qui, bien que le Tanganyika soit indépendant, occupent toujours des places de commandement. Les mutins ayant séquestré le Haut-Commissaire Britannique et pris le contrôle de l'aéroport de la capitale Dar-es-Salaam, le Royaume-Uni répond par l'envoi du porte-avions HMS Centaur avec le commando 45 des Royal Marines. Les Sea Vixen effectueront un certain nombre de missions de couverture aérienne pour les Royal Marines débarqués au Tanganyika par hélicoptère et l'opération se termine par un succès. Cette même année, les Sea Vixen du HMS Centaur opèrent à nouveau dans le golfe Persique, lors de frappes contre les forces rebelles, cette fois pour soutenir les forces britanniques en lutte contre les locaux, suite à la perte de leurs droits de péage dans le Radfan. Plus tard, en 1964, l'escadron de Sea Vixen 892 du HMS Centaur, stationné au large de l'Indonésie, permettra d'éviter une escalade de la part du Président Sukarno dans une confrontation entre l'Indonésie et la Malaisie.
Les Sea Vixen verront aussi du service pendant les années 1960, lors de l'exercice "Beira Patrol", une opération destinée à empêcher la fourniture de pétrole dans l'enclave de Rhodésie via la colonie alors portugaise du Mozambique. Le Sea Vixen entrera également en service en Extrême-Orient: En 1967, une fois de plus dans le golfe Persique, les Sea Vixen couvrent le retrait hors d'Aden. Un bon nombre de navires de la Royal Navy sont alors impliqués, y compris les porte-avions HMS Albion, HMS Bulwark et HMS Eagle (et ses Sea Vixen), en plus de la plateforme d'atterrissage HMS Fearless.
Le Sea Vixen a également servi de démonstrateur acrobatique au sein de deux teams de la Royal Navy: "Simon's Sircus" et "Fred's Five".
Sur les 145 Sea Vixen construits, 54 auront été perdus dans des accidents. Deux prototypes DH.110 ayant aussi été perdus.
Un petit nombre de Sea Vixen fut transformé par la société FR Aviation, sur l'aérodrome de Tarrant Rushton pour la conversion en drones de type D.3. Quelques tests furent effectués sur la base RAF de Llanbedr avant que le programme ne soit abandonné. Parmi eux se trouvait l'avion immatriculé XP924, devenu G-CVIX, le seul Sea Vixen à rester en état de vol. Anciennement détenu et exploité par De Havilland Aviation, l'avion pouvait être vu dans leur hangar sur l'aéroport de Bournemouth dans le Dorset, au sud de l'Angleterre, ou lors de spectacles aériens à travers le Royaume-Uni. La branche d'investigations sur les accidents aériens mena une enquête sur les dommages subis par G-CVIX à l'atterrissage à Bournemouth le 5 avril 2012. Le 16 septembre 2014 l'avion fut confié à la société Naval Aviation Ltd., une filiale du Fly Navy Heritage Trust, et est visible au Fleet Air Arm Museum de Yeovilton.
Au Royaume-Uni : Royal Navy Fleet Air Arm.
Un seul Sea Vixen demeure en état de navigabilité:
Le Sea Vixen D.3 G-CVIX, ex-XP924, enregistré jusqu'en 2014 par DS Aviation, sur l'aéroport de Bournemouth, dans le Dorset. Il dispose d'une dispense d'inscription pour pouvoir voler avec son immatriculation originale de la Royal Navy, "XP924", codé "134". Cet avion a volé avec l'escadron naval 899 de novembre 1968 jusqu'en 1970 à partir de l'HMS Eagle et fut cédé au Fly Navy Heritage Trust lors d'une cérémonie officielle à Yeovilton le 16 septembre 2014. Le Sea Vixen sera à l'avenir entretenu et exploité par la société Naval Aviation Ltd à Yeovilton, une filiale du Fly Navy Heritage Trust.
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