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Paris, 10 janvier 1883 - † Fort Archambault, 7 juin 1912.
Hubert Latham (Arthur Charles Hubert Latham) est un pionnier de l'aviation, titulaire du brevet de pilote No 9 en 1909, né à Paris 8e le 10 janvier 1883 et mort près de Fort Archambault (actuel Sarh, Tchad), le 25 juin 1912. Il est issu d'une famille aisée d'armateurs havrais, qui vont lui transmettre une éducation en Angleterre, lui donnant le goût pour les sports (aérostation, aviation, yachting automobile). Une rue de Gareoult (83136) porte son nom.
Son premier exploit aérien est une traversée de la Manche en ballon, avec son cousin Jacques Faure les 11 et 12 février 1905. Tous deux s'envolent du Crystal Palace à Londres le 11 février à 18 h 45, installés dans la nacelle du Aéro-Club II, pour rejoindre la région parisienne le 12 février à 1 h 15, se posant entre Saint-Denis et Aubervilliers, soit un trajet de 344 kilomètres.
En 1905, il pilote à Monaco, des bateaux de course Antoinette.
En 1906-1907, il mena ensuite une expédition d'exploration accompagné d'amis en Abyssinie (Éthiopie), au cours de laquelle il collecta pour le Musée d'Histoire naturelle du Paris et entreprit un travail de repérage géographique pour l'Office colonial français. Ses voyages se prolongèrent en 1908 lorsqu'il partit pour l'Extrême-Orient avant de retourner en France.
En 1908, il assiste à l'un des vols de Wilbur Wright et décide d'apprendre à piloter sur monoplan Antoinette.
En 1909, il est employé comme pilote d'essai de la société Antoinette et il remporte plusieurs trophées: endurance, distance, vitesse, hauteur, empochant 50.000 francs au meeting de Reims-Bétheny. Il tente la traversée de la Manche le 19 puis le 27 juillet 1909, échouant à cause de pannes moteur, à une quinzaine de kilomètres des côtes anglaises la première fois et tout proche des falaises de Douvres la deuxième fois.
Latham réalisait des vols et surtout des virages d'une audace incroyable. Il n'en prenait nulle vanité et disait avec une insouciance où se mêlait quelque tristesse: "ma témérité n'est que de l'indifférence. Je sais que les médecins m'ont condamné; je mourrai jeune. Mourir pour mourir, j'aime autant finir dans une chute d'aéroplane !" Il est mort jeune, en effet, le courageux sportif, mais non point comme il croyait et comme il eût voulu mourir.
Il meurt en 1912 en Afrique-Équatoriale française. Le journal que Latham a tenu au cours des dernières semaines de sa vie dans le bush africain montre son malaise quant au manque de discipline au sein de son équipe de porteurs, et son inquiétude face à la violence et aux conflits qui dominaient cette région administrée par les militaires. L'enquête officielle sur la mort de Latham n'a pris aucun compte ni de ses avis ni de doutes, et a rapporté l'incident comme étant un tragique accident de chasse. Un auteur anonyme a néanmoins rapporté, un an après, que les militaires ayant retrouvé le corps ont fait état d'une seule blessure à la tête et d'aucunes traces d'animal sauvage autour du cadavre, remettant en cause la thèse de l'accident. Le commandant du camp militaire le plus proche, qui a enquêté et interrogé les porteurs, estimait plus probable la version du meurtre de l'aviateur par l'un de ses nombreux porteurs, vraisemblablement pour lui voler son équipement, sans toutefois pouvoir le prouver.
Il est inhumé au cimetière Sainte-Marie du Havre en 1914.
Son buste est érigé dans la rue principale, face à la place de l'hôtel de ville, à Maillebois (Eure-et-Loir). Ses parents y possédaient le château qui est toujours propriété de la famille. Il existe aussi un monument à Latham sur les falaises entre Calais et Boulogne-sur-Mer et il figure au musée du lien transmanche au Mont Saint-Hubert.
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